Capital Risque

Le rôle du capital-risque dans l'innovation technologique

Introduction

L'innovation technologique est le moteur qui propulse notre société vers l'avenir, et derrière chaque grande percée se trouve souvent un élément clé : le capital-risque. Dans ce monde en constante évolution, le capital-risque occupe une place cruciale en tant que moteur d'idées novatrices. Cet article explore en profondeur comment le capital-risque, en fournissant des fonds, en encourageant la prise de risque et en offrant un réseau de mentorat, joue un rôle essentiel dans la transformation des concepts abstraits en technologies révolutionnaires.

Création de Ponts Financiers pour les Innovateurs

Au cœur de l'innovation technologique se trouve le défi de transformer des idées abstraites en réalités tangibles. C'est ici que le capital-risque entre en jeu en tant que puissant moteur de transformation. Pour les innovateurs et les entrepreneurs, l'accès au financement est souvent un obstacle majeur pour faire avancer leurs idées. Le capital-risque agit comme un pont financier, reliant les innovateurs à des ressources vitales pour développer leurs concepts.

Les startups naissantes, riches d'idées révolutionnaires mais souvent limitées en ressources financières, trouvent dans le capital-risque un partenaire qui partage leur vision. Les investisseurs en capital-risque injectent des fonds indispensables pour la recherche et le développement, la conception de prototypes et la mise sur le marché. Ce soutien financier permet aux startups de franchir les étapes cruciales de leur croissance sans être entravées par des contraintes budgétaires.

De plus, les investisseurs en capital-risque apportent souvent une expertise commerciale précieuse. Leur connaissance approfondie du marché et de l'industrie peut guider les entrepreneurs dans leurs décisions stratégiques. Ils jouent le rôle de mentors, aidant les startups à éviter les pièges courants et à optimiser leurs stratégies de croissance.

En résumé, la création de ponts financiers pour les innovateurs est l'un des aspects les plus puissants du capital-risque. Il s'agit d'une synergie d'idées et de financement qui permet aux rêves innovants de se concrétiser. Grâce à cet engagement, le capital-risque stimule non seulement l'innovation, mais contribue également à façonner le paysage technologique de demain en transformant des idées en réalisations tangibles.

Encouragement de la Prise de Risque

L'innovation technologique nécessite souvent de sortir des sentiers battus et de prendre des risques audacieux. Cependant, ces risques peuvent être intimidants, surtout pour les jeunes startups qui se lancent dans des territoires inexplorés. C'est là que le capital-risque joue un rôle vital en encourageant et en soutenant la prise de risque nécessaire à l'innovation.

Les investisseurs en capital-risque comprennent que les grandes récompenses sont souvent liées à des risques calculés. Ils cherchent activement des startups et des entrepreneurs qui ont des idées novatrices et la volonté de perturber les marchés existants. En investissant dans ces entreprises audacieuses, les investisseurs en capital-risque envoient un message clair : ils croient en la vision des entrepreneurs et sont prêts à investir dans leurs idées même lorsque les chances de réussite ne sont pas garanties.

Cet encouragement à la prise de risque crée un environnement propice à l'expérimentation et à la recherche de solutions innovantes. Les startups soutenues par le capital-risque sont libres de repousser les limites, d'explorer de nouvelles approches et d'essayer des idées novatrices. Cette culture d'exploration favorise l'émergence de technologies révolutionnaires qui transforment des industries entières.

De plus, le capital-risque ne se limite pas à l'investissement financier. Les investisseurs fournissent souvent des conseils et un soutien stratégique, aidant les startups à naviguer dans le paysage complexe de l'innovation technologique. Leur expertise aide les entrepreneurs à évaluer les risques et les récompenses, ce qui permet une prise de risque plus éclairée.

En somme, le capital-risque joue un rôle vital dans l'encouragement de la prise de risque nécessaire à l'innovation technologique. En soutenant les entrepreneurs audacieux, en investissant dans des idées novatrices et en fournissant un soutien stratégique, le capital-risque crée un environnement qui favorise la création de technologies révolutionnaires, contribuant ainsi à façonner le paysage technologique de demain.

Accès à un Réseau de Mentorat

L'innovation technologique ne se limite pas seulement à la création de produits, mais aussi à la façon dont ces produits répondent aux besoins du marché et des consommateurs. C'est ici que l'accès à un réseau de mentorat devient essentiel, et c'est précisément ce que le capital-risque apporte aux startups et aux entrepreneurs ambitieux.

Les investisseurs en capital-risque ne se contentent pas de fournir des fonds ; ils apportent également une richesse d'expérience et de connaissances. Leur réseau étendu de contacts, constitué d'experts de l'industrie, de dirigeants d'entreprise et d'autres entrepreneurs prospères, devient une ressource inestimable pour les startups. Ce réseau de mentorat offre aux entrepreneurs la possibilité de se connecter avec des personnes qui ont déjà parcouru le chemin de l'innovation et qui peuvent partager des connaissances précieuses.

De plus, ce mentorat va au-delà de la simple guidance. Les investisseurs en capital-risque fournissent des conseils stratégiques, aident à identifier les opportunités de croissance et guident les startups à travers les défis courants de l'industrie. Leur expérience peut aider les entrepreneurs à éviter les erreurs coûteuses et à naviguer dans le paysage complexe de l'innovation technologique.

En fin de compte, l'accès à un réseau de mentorat est l'un des avantages les plus significatifs du capital-risque. Il fournit aux startups et aux entrepreneurs des conseils pratiques, des connaissances de l'industrie et des opportunités de connexion qui enrichissent leur voyage vers l'innovation. Grâce à ce mentorat, les startups sont mieux équipées pour surmonter les défis, saisir les opportunités et transformer leurs idées en réalités technologiques qui changent le monde.

Stimulation de la Croissance Économique

L'innovation technologique alimente la croissance économique en créant de nouvelles industries, en perturbant les anciennes et en ouvrant des horizons inexplorés. Le capital-risque joue un rôle crucial en stimulant cette croissance économique en soutenant les startups et les entreprises émergentes dans leur quête de solutions technologiques novatrices.

Les startups soutenues par le capital-risque ont le potentiel de devenir des moteurs de croissance économique. Non seulement elles créent des emplois pour répondre à la demande croissante de main-d'œuvre, mais elles introduisent également de nouvelles technologies, produits et services sur le marché. Ces innovations ont un effet d'entraînement sur l'économie, stimulant la demande, la concurrence et la création de valeur.

De plus, le capital-risque favorise la dynamique de l'écosystème entrepreneurial en créant un cycle vertueux. Les succès des startups financées génèrent des retours sur investissement pour les investisseurs en capital-risque, qui réinvestissent ensuite ces fonds dans de nouvelles startups. Cela crée un cycle de financement qui alimente en continu l'innovation technologique et soutient la croissance économique à long terme.

Le capital-risque est également un catalyseur de la transformation des industries traditionnelles. Les technologies émergentes perturbent les marchés établis, obligeant les entreprises existantes à innover pour rester compétitives. Cela stimule la concurrence et incite les entreprises à repenser leurs modèles commerciaux, ce qui a un impact positif sur l'efficacité et l'innovation dans l'ensemble de l'économie.

En somme, la stimulation de la croissance économique est un résultat clé du rôle du capital-risque dans l'innovation technologique. En soutenant les startups, en introduisant de nouvelles technologies et en dynamisant les industries existantes, le capital-risque contribue à façonner une économie plus dynamique et axée sur l'innovation.

Conclusion

Le capital-risque est bien plus qu'une simple source de financement. Il est un catalyseur d'innovation qui transforme les rêves en réalité technologique. En investissant dans des startups audacieuses et en créant un environnement propice à l'expérimentation, le capital-risque pousse l'humanité vers de nouveaux horizons. Les startups soutenues deviennent des moteurs de croissance économique, créent des emplois et remodèlent des industries. Dans ce partenariat entre investisseurs et visionnaires, l'innovation technologique trouve un écosystème fertile pour s'épanouir, créant un impact durable sur la façon dont nous interagissons avec le monde qui nous entoure. Le capital-risque continue de jouer un rôle essentiel dans la redéfinition de notre avenir technologique, une idée à la fois.

Les tendances actuelles du corporate venture capital en 2023

Bienvenue dans notre série d'articles sur le venture capital. Cette série d'articles fournira une base solide pour comprendre les opportunités et les défis liés au capital risque et aidera à prendre des décisions éclairées en matière de financement. Nous espérons que vous apprécierez autant la lecture de ces articles que nous avons aimé les écrire et les partager avec vous.

Qu'est ce que le CVC?

Le corporate venture capital, ou CVC, est une pratique qui permet aux entreprises de diversifier leur portefeuille, d'accéder à de nouveaux marchés et stimuler leur innovation, le tout à travers l’investissement dans des startups, dans un domaine lié à leurs secteurs ou non.

Il s’agit d’une entité juridique séparée ayant uniquement pour objectif d’investir dans des startups. La particularité du CVC est que le fond est directement géré par l’entreprise la ou des investisseurs externes se trouvent à la tête des fonds traditionnels. 

Le CVC a pour but de stimuler croissance et innovation en choisissant d’investir dans des jeunes entreprises et startups innovantes, ce qui permettra de compléter, voir améliorer, les activités de départ de l’entreprise. En outre, cela permet d’acquérir une technologie plus poussée et une expertise de pointe à moindre coût que par un développement interne.

Certaines des plus grandes entreprises mondiales ont un département CVC, à l’image de Google et d’Alphabet Inc. (anciennement Google Ventures) qui focalise ses investissement dans des startups des domaines de la technologie, l’IA et la biotechnologie. Un autre exemple serait celui de BMW i Ventures, le programme CVC de BMW, qui lui se concentre sur le secteur de la mobilité et la technologie, pour améliorer ses véhicules électriques ainsi que les fonctionnalités de conduite autonome. 

L'évolution du CVC

Au cours des dernières années, on constate une évolution significative du monde du CVC au niveau de popularité: il est de plus en plus commun pour des entreprises d’investir dans des startups, que ce soit en collaboration avec des fonds de capital risque ou non. En effet, des fonds de CVC voient le jour dans tous les domaines d’activité, ce qui est expliqué grandement par l’essor des technologies numériques et par leur importance dans l’activité des entreprises.

Actualités

Plus concrètement, c’est dû au fait que les grandes entreprises cherchent de plus en plus à se diversifier et à innover. Investir dans des startups est, comme on l’a dit précédemment, une porte ouverte à de nouveaux marchés et de nouvelles technologies. De plus, par l’innovation ouverte, investir dans les startups permet de réduire considérablement les coûts des opérations de recherche et développement par l’externalisation d’une partie de l’innovation. D’autres bénéfices indéniables contribuent à ce gain de popularité, comme la perspective de l’apport de nouvelles idées de la part des startups, qui permettraient alors aux entreprises de se démarquer de la concurrence.

Par exemple, des entreprises telles que IBM, Microsoft et Amazon ont récemment investi dans la blockchain pour développer des applications dans les secteurs financiers, logistiques et immobiliers.

Les tendances actuelles du CVC en 2023

L’augmentation de la taille des fonds de CVC

La première des "tendances actuelles corporate venture capital 2023" est l’augmentation de la taille des fonds de CVC, qui est explicable comme nous l’avons vu par l’importance accrue de l’investissement dans des startups technologiques. Les données pour la fin de l’année 2022 ne sont pas encore disponibles, mais il est probable qu’à l’image de 2021, la taille des fonds de CVC des grandes entreprises atteint des niveaux records.
Par exemple, à la fin de l’année 2020, les fonds de CVC représentaient près d’un quart des fonds de capital risque levés aux Etats-Unis. Suivant leur envie de rester à la pointe de l’innovation et continuer à définir de nouvelles pistes de croissance, la tendance devrait continuer dans ce sens pour les grandes entreprises.

L'investissement des fonds d'investissement dans les technologies émergentes

Comme nous l'avons vu, les startups technologiques sont très convoitées: une autre tendance majeure dans le CVC est l'investissement dans les technologies émergentes, telles que l'IA, l'IoT, la réalité virtuelle, la blockchain...Investir dans ces technologies a de nombreux avantages pour les entreprises, comme réduire les coûts, améliorer l'efficacité opérationnelle ou bien simplement créer de nouveaux produits.

Ainsi, Google, Salesforce, Intel et Samsung ont investi massivement dans l'IA pour développer des produits tels que les assistants virtuels, les chatbots et les systèmes de recommandation. Comme mentionné en amont, Microsofot et IBM se sont eux concentrés sur la blockchain, tout comme Amazon qui a investit massivement dedans pour proposer des jeux sur la blockchain avec des NFTs. (https://fr.cryptonews.com/exclusives/amazon-va-lancer-une-initiative-de-jeux-bases-sur-les-nft.htm)

L'investissement dans des secteurs non traditionnels

Une autre sorte d'investissement est celui dans des startups des secteurs non traditionnels, visant à diversifier le portefeuille et gagner en compétitivité sur le marché. Cela permet aux entreprises de proposer des solutions innovantes à des problèmes complexes et perturber des secteurs traditionnels.

Des entreprises telles que General Motors, Ford, BMW ont investi dans des startups qui développent des technologies pour les voitures autonomes. De même, Walmart, Target et Alibaba ont investi dans des startups qui utilisent la technologie pour perturber le secteur du commerce de détail.

Un focus sur les startups en croissance

Une autre tendance du CVC est le choix d’investir dans des start up ayant déjà atteint un certain niveau de développement. Comme précisé auparavant, un des objectifs premier est de rester compétitif à l’égard du marché: en découle un choix d'investissement dans des dans des startups suffisamment développées possédant une base de client solide et donc une traction conséquente, qui nécessite seulement des financements supplémentaires pour accroître leur développement. 

L’avantage concurrentiel de ces startups ayant atteint une certaine phase de croissance est qu’elles permettent aux grandes entreprises de consolider leur place dominante sur le marché, de par la possibilité de rester à la pointe de leur secteur via un suivi des dernières nouveautés technologiques. Cela permet de surcroît, pour les sociétés qui investissent de la sorte, d’acquérir connaissances et compétences dans de nouveaux domaines, ce qui pourra faire une différence concurrentielle au final.

Une collaboration entre entreprises et startups accrue

Il apparaît ensuite, comme autre tendance majeure du CVC en 2023, une intensification du processus de collaboration entre les grandes entreprises et les start up qu’elles ont choisies pour investir. Il ne s’agit plus uniquement d’investir de l’argent et de se concentrer sur le rendement, mais de créer des relations plus profondes avec ces startups et forger des partenariats plus étroits.

Pour cela, les outils disponibles sont nombreux: programmes de mentorat, d’incubation, d’accélération…Les entreprises fournissent alors conseils et autres ressources qui sortent du simple domaine financier, et y gagnent en retour un accès privilégié à leurs expertises et technologies. 

L’utilisation répandue de l’IA pour choisir ses investissements 

Ensuite, les grandes entreprises utilisent de plus en plus l’IA pour identifier les cibles les plus prometteuses dans lesquelles investir. L’IA devient un outil crucial pour déterminer les startups les plus susceptibles de connaître une forte croissance. Comme les grandes entreprises ont accès à une quantité de data croissante sur les startups (équipe, marché, technologie, concurrence…), l’IA permet de traiter et classifier ces données puis de cibler les startups ayant le plus fort potentiel qui sauront se montrer les plus rentables.

En ressort un avantage stratégique dans leur façon d’investir en comprenant mieux les tendances du marché et la place des startups en son sein. Il devient aussi plus aisé de trouver une startup où investir qui corresponde le mieux à leurs besoins, que ce soit au niveau des compétences ou de la technologie. 

La place grandissante des startups étrangères

Enfin, une dernière tendance en CVC en 2023 est l’importance accordée aux startups étrangères. Les entreprises ont longtemps préféré investir dans des startups de leur propre pays à travers le CVC, mais elles choisissent désormais de se déporter dans leurs investissements. La technologie et l’expertise uniques des startups à l’étranger permet aux grandes entreprises d’obtenir ce qui correspond le plus à leurs besoins. 

Notons aussi que cela représente un clair avantage au niveau de la diversification du portefeuille d’investissement, le risque se voyant réparti sur plusieurs marchés tout en permettant aux entreprises de bénéficier à une exposition à des marchés nouveaux en forte croissance. Cependant, dû aux différences réglementaires et parfois culturelles, il est parfois difficile pour ces entreprises d’investir dans ces startups étrangères, ce qui nécessite parfois une présence locale pour soutenir leur investissement.

Conclusion

En conclusion, le CVC est devenu un outil prépondérant pour les entreprises qui souhaitent accéder à de nouvelles technologies et marchés, se diversifier, encourager l’innovation et améliorer leurs performances. Le gain en popularité ces dernières années du CVC témoigne de l’intérêt capital que reconnaissent en la matière les grandes entreprises pour leur développement futur. 

En 2023, en corporate venture capital, se cristallise sept tendances majeures: l’augmentation de la taille des fonds de CVC, l’investissement dans les technologies émergentes, l’investissement dans des startups dans des secteurs non traditionnels, un focus accru sur les start-ups en phase de croissance, l’utilisation de plus en plus répandue de l’IA pour cibler les startups prometteuses, une collaboration plus importante entre entreprises et startup, et enfin une plus grande proportion d’investissement dans des startups à l’étranger.

Le CVC est en constante évolution, et les tendances actuelles démontrent une volonté des entreprises d'améliorer leur efficacité opérationnelle, réduire les coûts, améliorer l'expérience client et créer de nouveaux produits et services. En diversifiant leur portefeuille, les grandes entreprises peuvent rester compétitives sur le marché et se préparer à l'avenir.

Des tendances mises au défi?

Cependant, outre ce gain de popularité et ces tendances tournées vers le développement et la croissance, des défis restent présent en CVC. C'est le cas de la difficulté rencontrée par les entreprises qui cherchent à intégrer efficacement les startups dans leur fonctionnement de travail, ou bien le risque pour les investisseur et l’entreprise de perdre les sommes mises en jeux lorsque leur investissement n’est pas rentable. Une fois que des solutions pratiques auront été mises en œuvre pour atténuer ces limites, il est envisageable que le CVC prendra encore une plus grande envergure dans les grandes entreprises et l'écosystème de l’investissement.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Comment les start ups peuvent se préparer pour lever des fonds auprès des programmes de corporate venture capital ?

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Qu'est-ce qu'une levée de fonds ?

Tout entrepreneur est amené au moins une fois dans la vie de son entreprise à considérer la pertinence d'une levée de fonds. Pour entamer cette réflexion il faut avoir à l'esprit les conditions et les conséquences de l'intégration au capital de nouveaux investisseurs. Il est important de prévoir les besoins de capitaux sur plusieurs années.

La levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs susceptibles d'investir au capital d'une société. Ce mode de financement concerne surtout les entreprises innovantes et les startups à fort potentiel de croissance. Les fonds servent à financer ses besoins en développement.

Les investisseurs sont des business angels, des capital-risqueurs, ou des fonds de capital amorçage qui investissent dans des entreprises innovantes en création ou dans des start-up à fort potentiel de croissance (en early stage). Le montant d'une levée de fonds peut varier, de quelques dizaines de milliers d'euros à des centaines de millions.

L'objectif, pour les investisseurs, est la réalisation de plus-values à court terme. À la suite de la levée de fonds, les investisseurs deviennent actionnaires de la société : ils participent aux décisions collectives et peuvent faire partie de conseils d'administration ou de comités stratégiques.

Établir les objectifs de la levée de fonds

Une levée de fonds peut avoir des objectifs variés. Il s'agit surtout d'atteindre des objectifs de financement.

En fonction de la phase de croissance de l'entreprise et de ses besoins, il existe différents types d'investisseurs et le financement via une levée de fonds prendra des formes différentes : le love money des premiers supporteurs du projet, puis le capital amorçage (pre-seed) intervient au début d'un projet pour financer le démarrage. Le capital développement intervient après le lancement de l'entreprise pour financer le développement de l'entreprise et l'accélération de sa croissance. À ce stade, des investisseurs professionnels (fonds) peuvent s'intéresser au projet.

La levée de fonds pour amorcer un projet (le capital amorçage)

Le capital amorçage est une opération à laquelle la société lève des fonds soit au démarrage soit en amorçage d'une dépense (comme le lancement d'un nouveau service avec un ou des investisseurs).

La préparation du « pack investisseur »

Le « pack investisseur » est constitué classiquement par : 1/ un business plan, document d'une vingtaine de pages ou slides expliquant l'état d'avancement de l'entreprise, son projet de développement et les financements recherchés, 2/ un executive summary / teaser synthétisant le business plan, 3/ un pitch deck d'une dizaine de slides, 4/ un modèle financier faisant apparaitre le besoin de financement, et 5/ le cas échéant un lien vers une démonstration du produit.

Cette étape du projet d'une levée de fonds est cruciale pour les fondateurs car ce « pack » joue un rôle majeur dans l'obtention d'un premier rendez-vous avec les investisseurs.

Quels sont les différents types d'investisseurs ?

Il y a plusieurs types d'investisseurs : les business angels, qui apportent de petits montants, par exemple via le crowdfunding ; les investisseurs professionnels (fonds en capital développement ou de private equity) ; ou même des co investisseurs ayant une expertise métier, qui pourront participer au projet avec leur savoir-faire.

La valorisation de la start-up

Il est normal pour les start-ups d'attirer un investisseur ou plusieurs, car ces entreprises innovantes ont un fort potentiel de développement de leur activité. L'entrepreneur en effet doit être conscient de l'objectif de son investisseur : réaliser une plus value à la revente de ses titres.

La valorisation dépendra de multiples facteurs : stade de développement de la start-up, produit ou service développé, degré d'innovation, positionnement par rapport aux concurrents et la taille du marché ciblé, et la perspective de revenus.

La valo pré-money est une valeur de l'entreprise sur laquelle les entrepreneurs et les investisseurs s'accordent avant la prise de participation des investisseurs. La valo post-money est la valeur d'une entreprise après l'entrée des investisseurs au capital. Typiquement si une entreprise a été valorisée 100 en pré- et que les investisseurs injectent 50 en augmentation de capital lors de la levée de fonds, la valorisation post- sera de 150.

Le pitch

Pitcher aux investisseurs consiste à une présentation du deck par le dirigeant, un document ou slides qui reprend les principaux éléments du projet pour donner envie à l'investisseur d'investir. Il doit être convaincu qu'il s'agit d'un projet solide. Le pitch ne dure que quelques minutes et n'a donc pas vocation à être exhaustif.

Préparer le business plan

Le business plan quant à lui contient beaucoup plus de détails, ainsi que des informations financières. Il sert de roadmap détaillé pour la société et rassure les investisseurs que le projet est à fort potentiel et que la levée de fonds se justifie.

Identification des fonds en adéquation avec le projet

La levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs ou institutions susceptibles d'investir au capital d'une société. Certains fonds sont spécialisés dans certains domaines et constituent une portefeuille seulement de sociétés relevant de ces domaines. D'autres n'investissent que lors d'une certaine phase de développement.

Identifier les investisseurs potentiels

Les investisseurs potentiels peuvent être contactés par exemple par mail ou linkedin. Ils vont demander des notes sur la technologie ou service et sur l'opportunité d'une levée de fonds. Après ce premier contact par la société, elle peuvent envoyer son pitch deck et business plan à jour pour plus d'informations sur la possibilité de réaliser une plus value en apportant des fonds.

Ils ne sont pas obligés d'investir, ne sont pas obligés de ré-investir, et ne sont pas à confondre avec les fondateurs.

Comment faire une levée de fonds par les dirigeants

Il faut passer par une succession de rendez-vous importants qui confirmeront ou non l'accord des investisseurs pour réaliser le projet d'augmentation de capital. Il n'est pas simple dans cette situation de démontrer qu'il y a un fit et que la levée de fonds est du type à correspondre à leurs standards d'investissement.

Il faut leur expliquer l'intérêt du projet : objectifs de l'opération ? le montant recherché ? comment les fonds seront-ils utilisés ? Un business plan permet de structurer la démarche. Ensuite, la valorisation sociale est un élément déterminant pour la future répartition du capital social entre les associés déjà présents et les importants nouveaux entrants.

Négocier une levée de fonds et les conditions

Une négociation réussie aboutira à l'émission d'une lettre d'intention ou « term sheet ». Ce document précise les conditions envisagées de l'opération de levée de fonds.

La lettre d'intention peut prévoir les conditions de sortie des fonds ou du financement de l'opération de capital développement. La lettre d'intention contient aussi les aspects juridiques liés à la modification des statuts de la société et les droits de vote par part sociale ou action et au droit de regard sur la gestion de la start-up dont des fonds bénéficient en échange de leurs apports importants.

Due diligence et mise en œuvre des éléments juridiques de la levée de fonds

Un investisseur procédera à des audits financiers et juridiques importants (due diligence) qui, s'ils ne révèlent rien d'anormal, devraient permettre le mis à jour des éléments juridiques se matérialisant par la signature d'un pacte d'actionnaires et de documentation juridique pour une augmentation de capital. Il s'agit là d'un évènement important : le closing. Cette étape, entre l'accord et le closing (et de réaliser une levée de fonds), est de plusieurs semaines.

Quelles sont les conséquences d'une levée de fonds pour une start-up ?

Enfin, le but de lever des fonds est de gagner de l'argent pour le nouveau investisseur et pour la société. Une levée de fonds fait entrer de nouveaux associés dans le capital, ce qui peut avoir des conséquences sur la gouvernance.

En pratique, réaliser une prise de participation dans le capital consiste à une injection d'argent dans la société. Elle dispose donc de fonds importants pour son capital développement qui comblent son besoin de financement.

Lever des fonds conduit à une restructuration du capital. Pour les investisseurs, le but est de réaliser une plus value.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Les différentes approches des entreprises pour mettre en place un programme de corporate venture capital

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Le corporate venture capital est un type de financement qui consiste pour une grande entreprise à monter un fonds de venture capital qui lui permettra de financer des startups dont le produit ou le service se rapporte de près ou de loin aux activités du corporate. Selon un rapport du BCG de Juin 2022, environ 28 fonds de corporate venture ont été créé ces dix dernières années, représentant en 2021 30% du capital risque en France.

Dans cet article, nous vous présentons les différentes approches que doivent avoir les entreprises afin de mettre en place un programme de Corporate Venture Capital (CVC)

Thèse d’investissement des CVC : différentes approches

Le premier facteur différenciant des CVC est leur thèse d’investissement.

S’ils choisissent, comme les fonds de venture capital traditionnels, différents critères d’investissement autour de la startup (maturité, taille de l’investissement, etc.), il existe également des critères propres aux CVC. C’est notamment le cas des secteurs d’investissement du CVC : certains CVC privilégient majoritairement les investissements dans des startups qui n’opèrent que dans leur domaine, tandis que d’autres fonds vont financer des startups qui leur paraisse proposer une technologie qui pourrait potentiellement intéresser le corporate dans le futur  mais sans lien évident avec leur activité.

BOLD, le fonds de Corporate Venture Capital de l’Oréal, se concentre particulièrement sur le secteur de la beauté. Au contraire, le fonds de Seb, Seb Alliance, investit dans des domaines beaucoup plus variés, qui vont de Feeligreen, startup proposant des patchs, à Senioradom, startup de téléassistance des séniors.

But du fonds de Corporate Venture : rentabilité ou complémentarité ?

Les différentes approches des Corporate s’expliquent essentiellement par la différence d’approche face à l’investissement de chacun.

Comme on le voit dans cette infographie du BCG de Juin 2022, les raisons poussant les corporates à monter leur fonds de venture capital sont multiples :

Attentes des corporates lors de la mise en place d'un programme de CVC. Source : BCG, juin 2022

La principale difficulté des fonds de CVC consiste à concilier rentabilité et complémentarité entre start-up et corporate.

A l’inverse d’un fonds traditionnel de venture capital, un fonds de CVC n’a pas toujours une forte exigence de rentabilité. L’objectif d’un fonds corporate n’est pas que financier, il est souvent stratégique : les corporate cherchent à se rapprocher de l’innovation via les startups, de sécuriser leur chaine de valeur en amont ou en aval grâce à un partenariat, ou de bénéficier d’une nouvelle technologie dans leur secteur.

Dès lors, des contradictions avec le développement de la start-up peuvent apparaitre, car ses objectifs ne sont pas forcément alignés avec ceux du corporate :

Le corporate peut vouloir que la startup centre le développement de son produit ou de son service vers un débouché qui sera utile pour le corporate. Or, cette spécialisation dans un domaine représente une potentielle perte de clients pour la startup.
Un corporate peut également voir d’un mauvais œil l’alliance de la startup avec un de ces concurrents, alors même que cela représente un bénéfice pour la startup.

Enfin, les startups craignent souvent que le corporate essaie de les absorber au sein de sa structure, alors que la startup veut garder son indépendance et continuer à scaler.
Pour ces différentes raisons, certaines startups peuvent être réticentes à faire entrer à leur capital des corporate. Il est important en tant que corporate de savoir rassurer la startup sur ses attentions et de ne pas empêcher son développement, et, pour les startups, de discuter clairement des potentiels points de litiges avant de conclure l’accord avec le CVC.

Le Corporate Venture Capital-as-a-Service, le meilleurs des deux mondes ?

C’est pour répondre à cette tension naturelle entre développement des startups et corporate qu’est né le Corporate Venture Capital-as-a-Service.

Il s’agit pour le corporate de faire appel à un spécialiste de l’investissement dans les jeunes pousses qui va lui-même créer et gérer le fonds pour le Corporate. Il est en charge de toutes les phases d’investissement, de la gestion du deal flow au closing, et accompagne également les start-ups en portefeuille.

Ainsi, les sociétés proposant du CVC-as-a-service permettent aux corporates de contourner les principaux obstacles qu’ils rencontrent pendant la création de leur programme de CVC.

Le fonctionnement d’un CVC-as-a-Service

Les sociétés de CVC-as-a-Service se rémunèrent principalement sous la forme de management fees fixes récurrentes. Quand une startup fait un exit, le CVC-as-a-Service va également prendre une commission.

Au jour le jour, la gestion des tâches courantes est géré par la société de CVC-as-a-Service. Elle est en lien permanent avec le corporate pour rendre compte de son travail et le rencontre souvent lors de investment committee, où sont présentées les potentielles cibles d’investissement ainsi que les résultats des startups en portefeuille.

Les avantages du CVC-as-a-Service

Pourquoi faire donc appel à une société de CVC-as-a-Service ?

Rapidité d’exécution

Monter un fonds peut être relativement long. La société de CVC-as-a-Service, par son expertise, peut réduire ce temps à une durée allant de quelques semaines à deux mois : elle a l’habitude de monter des fonds !

Qualité du deal flow

Une société de CVC-as-a-Service voit passer énormément de pitch decks, pour ses différents clients. Elle est donc au courant de l’état du marché mais également de toutes les potentielles opportunités d’investissement. Elle a également un réseau d’entrepreneurs et d’investisseurs avec qui elle est en contact permanent, ce qui lui permet de connaitre des opportunités qui ne seraient pas accessible à un corporate seule

Le CVC-as-a-Service, un modèle rassurant pour les startups

Le modèle de CVC-as-a-Service peut pousser une startup a accepter plus facilement l’investissement par un CVC. En effet, la société as a service va servir d’intermédiaire entre la startup et le corporate ; la startup sait également que ce sont des investisseurs expérimentés qui vont suivre son investissement.

Elle est donc rassurée sur l’alignement de ses objectifs et de ceux de ses investisseurs, ainsi que sur la capacité de la société de CVC-as-a-Service à la conseiller au mieux.

Ainsi, plusieurs approches sont possibles quand on monte un programme de Corporate Venture Capital.

Mandalore Partners, spécialiste du CVC-as-a-Service, peut vous accompagner dans cette démarche afin de vous aider à trouver les meilleures startups pour investir dans l’innovation de demain.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Comment les grandes entreprises utilisent le CVC ?

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Les fonds de CVC représentent aujourd'hui environ 30 % du capital-risque en France, contre 22 % en 2019, d'après une étude du BCG et RaiseLab, acteur spécialisé dans l'open innovation (étude 2022). Le nombre de fonds de CVC en France grandit rapidement, et leurs activités aussi. On en compte une quarantaine aujourd'hui. En dix ans, le nombre d'investissements directs (minoritaires, majoritaires et acquisitions) des grands groupes dans les start-up a été multiplié par 10. Alors, quel est l'apport des ces investissements, et comment sont-ils utilisés ?

Un mode d'investissement complémentaire

Le Corporate Venture Capital (CVC) est une stratégie d'investissement des grandes entreprises dans des startups prometteuses. Les grands groupes investissent dans ces jeunes pousses pour diverses raisons, comme le positionnement sur de nouveaux marchés, l'accès à de nouvelles technologies ou encore la création de valeur pour les actionnaires. Les acquisitions et les partenariats industriels sont également des moyens pour les grandes entreprises de s'implanter sur de nouveaux marchés.

Typologie du Corporate Venture Capital

Le CVC peut prendre plusieurs formes, allant de l'investissement minoritaire à l'acquisition majoritaire en passant par des partenariats stratégiques. Les fonds de corporate venture capital peuvent être gérés en interne ou en externe. Les grands groupes peuvent également investir dans des fonds de capital risque en France ou à l'étranger pour diversifier leur portefeuille d'investissement.

CVC et performances des entreprises de croissance

Les fonds de CVC ont prouvé leur efficacité dans la création de valeur pour les grandes entreprises. En effet, des études ont montré que les entreprises ayant investi dans des startups ont généré des performances supérieures à celles de leurs concurrents qui n'ont pas adopté cette stratégie. Les grands groupes ont également la possibilité de développer de nouveaux produits et services grâce aux technologies innovantes apportées par les startups.

Processus d'investissement et d'accompagnement des fonds de CVC

Les fonds de CVC ont un processus d'investissement bien établi, avec une sélection rigoureuse des startups et une attention particulière portée aux fondateurs et à leur équipe. Les fonds de CVC apportent également un soutien financier et opérationnel aux startups en les accompagnant dans leur développement. Les fonds de CVC ont ainsi un rôle important dans la direction de l'innovation des grandes entreprises.

Importance des fonds de CVC dans les secteurs technologiques

Le CVC joue un rôle clé dans l'écosystème entrepreneurial en finançant les startups technologiques à leurs débuts. Les fonds de CVC sont donc particulièrement importants dans les secteurs technologiques, où l'innovation est rapide et où les coûts de développement sont élevés. Les startups technologiques peuvent également bénéficier de l'expertise et de la collaboration avec les grandes entreprises pour accélérer leur croissance.

Pour les grandes entreprises, seul un tiers des rapprochements capitalistiques avec les startups sont des succès

Cependant, tous les rapprochements capitalistiques avec les startups ne sont pas des succès. En effet, seulement un tiers des investissements directs des grandes entreprises dans les startups sont des réussites (https://www.bcg.com/press/2june2022-les-grandes-entreprises-des-rapprochements-capitalistiques-avec-les-startups). Les échecs sont souvent dus à un manque de collaboration entre les grandes entreprises et les startups, à une mauvaise exécution de la stratégie d'investissement ou encore à des divergences culturelles. Les grands groupes doivent donc être prudents dans leur stratégie de CVC et choisir les startups avec soin pour assurer un bon retour sur investissement.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Les implications juridiques et fiscales de l’investissement en capital risque

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L'investissement en capital-risque (Venture Capital — VC) a des implications fiscales et juridiques importantes en France, tant pour les investisseurs que pour les start-ups et leurs conseils. Cet article a pour but d’en faire une présentation générale.

Le régime fiscal du capital risque

Du point de vue du régime fiscal, l’investissement capital-risque est considéré comme un investissement à haut risque, et peut ainsi donner droit à des réductions (ou à une exonération) d'impôts aux particuliers sur leur plus value, de sorte à fournir une contrepartie à ce risque.

Un capital risqueur peut bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu et d’avantages fiscaux équivalents à 18% du montant investi et dans la limite de 50 000 € par an pour un investisseur individuel et de 100 000 € par an pour un couple marié.

Les plus-values réalisées par les actionnaires sur la vente de parts sont, quant à elles, soumises à une prélèvement forfaitaire unique de 30%. Aussi, les pertes sur les investissements peuvent être fiscalement déduites des gains réalisés sur d'autres investissements et ce au cours de la même année ou des cinq années suivants la date de cession, selon le cas.

Pour les entreprises, et selon les dispositions du droit fiscal en vigueur, il peut également être possible de déduire les pertes en capital. Si une entreprise ou un entrepreneur ayant reçu un investissement en capital-risque ne réalise pas les rendements attendus, le fonds d’investissement et/ou les investisseurs peuvent déduire les pertes liées à leurs placements sur leur déclaration. Si l'entreprise réalise en revanche un gain en capital, la structure dans laquelle elle avait investi étant en croissance, les investisseurs peuvent en effet être imposés sur ces gains en fonction de leur taux d'imposition marginal selon la loi de finances applicable.

Les investisseurs corporate ou sociétés de capital risque peuvent aussi déduire les frais liés à l'investissement, tels que les frais d'avocat et les frais de due diligence. Les dividendes perçus sur les actions d'une entreprise financée par du capital-risque sont quant-à-eux imposables comme des revenus ordinaires pour les investisseurs.

Enfin, si une entreprise accorde des stock options (ou BSPCE) à ses employés en tant qu'incitation à la performance, ces options peuvent être soumises à des impôts sur les gains en capital lorsqu'elles sont exercées, selon les autres type de titres existants.

Il est important de consulter un expert-comptable ou un conseiller fiscal pour comprendre les implications fiscales spécifiques de l'investissement en capital-risque, en fonction de sa situation et de son statut, ainsi qu’en fonction des caractéristiques de vos objectifs d’investissement.

Le régime juridique applicable aux sociétés de capital risque

Pour ce qui est du juridique, le capital-risque implique des obligations conséquentes dans le champ de la transparence et d’obligation d'information (obligation de reporting) pour les entreprises. Les investisseurs sont eux aussi tenus de respecter les lois et règlements relatifs aux différents types de titres disponibles à l’achat ou à la cession, au stade d’une augmentation de capital par exemple, ainsi que les lois relatives aux opérations de M&A (fusions-acquisitions) et les lois concernant la protection des investisseurs.

Les entreprises peuvent être tenues de signer un accord de participation, qui définit les droits et obligations des parties, dont il est crucial d’étudier les implications. Ils peuvent être exigés de la part des entités fournissant le nouveau capital, des droits de vote ou une participation active dans la direction de la société, ce qui entraîne une perte ou dilution du contrôle pour les fondateurs.

Aussi, il est primordial pour les fonds de capital risque d’assurer leurs possibilités de sortie avec les clauses délimitant les conditions d’éventuels cash-out, le cadre d’un rachat, ainsi que les modalités d’une liquidation éventuelle de la société concernée.

Les investisseurs en capital-risque peuvent aussi exiger la réglementation de la propriété intellectuelle et innovation associée au projet concerné par l’investissement, il faudra faire attention à ce que celle-ci soit concentrée sur l’entreprise et non la personne du fondateur. Aussi, des clauses de garantie d’exclusivité seront pertinentes tant par rapport à la propriété intellectuelle des fondateurs qu’aux sources de financement de l’entreprise et de ses processus de recherche et développement (R&D). Les conditions de ce partenariat long-terme entre fonds et sociétés doivent faire l’objet d’une définition très précise, de sorte à ce que la nature des avantages que chaque partie peut retirer de son activité soit claire.

Les fondateurs de l'entreprise peuvent être tenus responsables des actions ou des décisions prises par l'entreprise, y compris les obligations contractuelles envers les investisseurs en capital-risque. Cette responsabilité doit cependant toujours être délimitée précisément dans les clauses dédiées.

Enfin, des clauses de sortie dans l'accord de participation encadreront la cession éventuelle des titres des investisseurs VC : celles-ci peuvent avoir des conséquences importantes sur la gouvernance de l’entreprise et doivent donc toujours être rigoureusement rédigées. La création d’un produit de placement en capital risque peut ramener d’importants produits, mais doit toujours être le sujet d’une diligence importante quel que soit l’ état d’avancement de l’opération.

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Capital risque pour les startups : avantages et inconvénients

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Qu’est-ce que le capital risque ?

Le venture capital ou le capital risque est un type de financement qui permet à des entreprises innovantes et à haut potentiel de croissance d'obtenir des fonds pour leur développement. En effet, les investisseurs en capital risque apportent leur soutien monétaire à ces entreprises en échange de parts de l'entreprise. Contrairement aux investissements traditionnels, le capital risque est considéré comme un investissement à haut risque mais à haut potentiel de rendement.

Le capital risque est mis en œuvre par des sociétés de gestion, agréées par l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui gèrent des véhicules d'investissement appelés "fonds".

Ces fonds peuvent prendre plusieurs formes : sociétés de capital risque (SCR), fonds communs de placement à risque (FCPR), fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI), fonds d'investissements de proximité (FIP) et sont soumis à des quotas d'investissement fixés par voie législative.

Le montant du financement apporté à l’entreprise peut varier considérablement en fonction des besoins et de l'attractivité de l’entreprise pour les investisseurs. En général, les montants peuvent aller de quelques dizaines de milliers d'euros à plusieurs millions d'euros dans certains cas.

Le capital risque joue un rôle crucial dans le financement des start-ups, cependant, comme tout investissement, il présente à la fois des avantages et des inconvénients pour les start-ups.

Avantages du capital risque pour les startups :

On peut distinguer de nombreux avantages du capital risque pour les entreprises, notamment :

L’épanouissement de l’entreprise : 

Grâce aux venture capitalists, les start-ups peuvent mieux se développer. Le plus souvent, ces entreprises utilisent les fonds pour développer leurs produits ou leurs services et conquérir de nouveaux marchés. 

À titre d’exemple, en France, il y a l’entreprise BlaBlaCar, une entreprise de covoiturage qui a levé plus de 450 millions d'euros auprès de fonds de capital risque pour développer son activité à l'échelle mondiale. Il y a également Doctolib, une entreprise de prise de rendez-vous en ligne pour les professionnels de santé, qui a levé plus de 500 millions d'euros pour développer son activité en France et en Europe. Ou encore Ynsect, une entreprise spécialisée dans l'élevage d'insectes destinés à la production de protéines pour l'alimentation animale et humaine, qui a levé plus de 372 millions d'euros .

D’autre part, à l’aide de ces fonds, les startups peuvent également embaucher des employés supplémentaires pour former son équipe et évoluer ou encore acheter de nouveaux matériels.

L’expertise des venture capitalists : 

Généralement, les venture capitalists n'apportent pas seulement leurs argents, mais aussi l'expertise de l'équipe et des partenaires qui font partie du fonds, ce qui est l'un des principaux avantages d'obtenir l'argent de ces venture capitalists. En effet, les investisseurs en capital risque sont souvent des personnes dotés de grandes expériences. Ils vont pouvoir apporter leurs connaissances en matière de gestion d'entreprise et de développement de produits. 

L’augmentation du réseau

Dans le monde des affaires d'aujourd'hui, tout tourne autour du réseautage. Le capital risqueur possède et/ou a financé plusieurs entreprises. Ce réseau d’entreprise peut représenter une véritable opportunité de développement. Cela peut également aider les petites entreprises à établir des liens avec d'autres entreprises et individus qui peuvent les aider à se développer.

Le mentorat des investisseurs

En plus de leur expertise et de leur réseau, les investisseurs peuvent également offrir un soutien stratégique précieux pour les fondateurs et les équipes de direction des entreprises qui ont recours au capital risque

Bien que le mentorat puisse être bénéfique pour les employés à tous les niveaux d'une organisation, il peut être particulièrement utile pour les entreprises en démarrage. Les startups se caractérisent souvent par un manque de ressources, à cause de cela, il est difficile pour les fondateurs et les employés en début de carrière d’obtenir la formation et le développement dont ils ont besoin. Les capital risqueurs peuvent fournir les ressources manquantes, aider à combler les lacunes et fournir des informations et des conseils précieux.

La valorisation de l’entreprise

La valorisation d’entreprise est une estimation de la valeur financière ou patrimoniale d’un projet ou d’une société, et ce en prenant en compte ses actifs et ses différents titres d’exploitation.  

La valorisation d’une entreprise repose essentiellement sur deux concepts clés : la projection financière des performances futures et la comparaison des entreprises entre elles. Ces deux concepts sont loin d’être faciles pour les startups. Or, la valorisation d’une Start-up est une étape-clé pour son développement. Grâce à l’augmentation de capital réalisée suite à l’investissement du venture capitalist, la valeur de l’entreprise se voit aussi augmenter. En conséquence, l’entreprise pourra : 

  • Améliorer son positionnement sur le marché ;

  • Connaître ses forces et ses faiblesses ;

  • Mettre en place une stratégie d’exploitation et de développement efficace ;

  • Faciliter la mise en place d’un business plan plus pertinent ;

  • Amener d’autres investisseurs et partenaires financiers à injecter de nouveaux fonds ;

  • Maîtriser le flux de trésorerie de la société.

L’accès à des ressources supplémentaires

Jusqu’à présent, les investisseurs en capital risque peuvent apporter de puissant réseau de ressources comme des outils de développement de produits, des logiciels, des systèmes de gestion et des relations avec des fournisseurs clés.

L’aide à la prise de décision stratégique

Les sociétés de capital risque interviennent souvent de façon directe dans la gestion et la prise de décision. En effet, en tant qu'actionnaire, les investisseurs se doivent d’assurer la réalisation des objectifs décidés. Ils peuvent aider les fondateurs et les équipes de direction à prendre des décisions stratégiques en leur fournissant des données pertinentes et des points de vue sur le marché et les tendances de l'industrie.

La possibilité de lever plus de fonds : 

Grâce aux expertises des capital risqueurs, il est plus facile pour les startups d’attirer l’attention des investisseurs institutionnels et de lever des fonds supplémentaires. D’ailleurs, pour réussir, une entreprise doit être en mesure d'anticiper et de se préparer aux futures rondes de financement. 

Inconvénients du capital risque pour les startups :

Le capital risque peut également présenter des inconvénients pour les start-ups, notamment :

La perte d'autorité : 

Lorsqu'une entreprise sollicite des financements auprès d'investisseurs en capital risque, ceux-ci peuvent exiger une part importante de la société en échange et demander à avoir une influence sur les décisions stratégiques de l'entreprise. Si les investisseurs en capital risque ont un pouvoir de décision au moins égal à celui du dirigeant, il est possible qu'ils choisissent de revendre l'entreprise à tout moment. En effet, si l'entreprise ne se développe pas aussi rapidement qu'espéré, les investisseurs peuvent décider de revendre leur participation afin de minimiser leur risque et d'obtenir un retour sur investissement minimum.

La pression pour atteindre les objectifs : 

C’est bien connu, les propriétaires de sociétés et les entrepreneurs ne sont pas toujours enchantés de la pression que peuvent exercer sur eux leurs nouveaux partenaires. Effectivement, les investisseurs en capital risque cherchent à réaliser des bénéfices importants et rapidement, ce qui peut entraîner une pression sur les employés des startups pour atteindre des objectifs de croissance irréalistes. 

Les risques financiers élevés

Comme il a été dit précédemment, le venture capital s’adresse bien souvent aux entreprises en plein démarrage d’activités qui n'ont pas encore établi de solides antécédents financiers, c’est pourquoi ce type de financement constitue un grand risque. Les investisseurs en capital risque s'attendent souvent à ce que les entreprises réussissent à obtenir de bons résultats financiers rapidement. Cela peut entraîner des sacrifices en matière de qualité, de durabilité et de culture d'entreprise.

Les conflits d'intérêts : 

Des conflits d’intérêts peuvent naître entre les gestionnaires de fonds d’investissements et leurs investisseurs. Dans la plupart des cas, c’est dû à des motivations différentes. Par exemple, il est possible que les investisseurs soient davantage intéressés par la réalisation rapide de bénéfice plutôt que par le développement à long terme de l’entreprise, ce qui peut entraîner des problèmes d'alignement et une incohérence dans les objectifs. Par conséquent, la vision à court terme des investisseurs peut ne pas être alignée avec la stratégie de croissance à long terme de l’entreprise.

CONCLUSION

En conclusion, bien que le capital risque puisse être un moyen efficace pour les startups de lever des fonds, il est important de peser les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision. Il est également important de trouver un investisseur en capital risque qui saura aligner les objectifs et les valeurs de la start-up, minimisant ainsi les futurs problèmes potentiels.

Les startups doivent surtout évaluer attentivement les conséquences de l'investissement en capital risque sur leur entreprise. Il faudrait se poser les questions suivantes : Est-il possible de valider mon idée sans recourir à des ressources externes ? Le produit/service nécessite-t-il des compétences techniques supplémentaires pour son développement ? Ai-je besoin de financement pour faire évoluer mon entreprise ? Suis-je prêt à accepter de céder une partie de la prise de décision au sein de mon entreprise ?

En résumé, si le dirigeant du startup veut à tout prix garder le contrôle de l’entreprise et souhaite conserver sa vision intacte, le financement en capital risque pourrait ne pas être la meilleure option. En revanche, s’il est prêt à accepter une certaine dilution du contrôle en échange d'expertise et de financement, cela pourrait être une option à considérer.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com


A view on the Web3 ecosystem

Mandalore Partners shares its view on Web3 and blockchain dynamics in 2022, focusing on mapping decentralized applications. The geographical scope is mainly Europe, North America and Asia.

Economy of Web3

Mandalore holds that the industry of Web3 will transform all economic sectors on a global scale. As a component of Web3, blockchains have the potential to have a greater impact on how we interact with the internet on how many software applications are currently operating their backends. The way we produce and transmit value online is particularly relevant from an economic standpoint. With the chance to have more power and individuality than ever before, creators are in charge right now.

As it can be seen on the following graph, web3 was a subject of growing interest during the 2 last years.

Search Volume Web3 - Mandalore Partners

2023 is likely to see other countries moving to position themselves as Web3-friendly – often through the use of central bank digital currencies – such as India's forthcoming e-rupee and China's Digital Yuan. This dynamics is all the more important as it accompanies the development of artificial intelligence, cloud computing, and metaverse – all technologies which are closely related to new developments in Web3. This represents a very opportunity market for a venture capital firm. However for now, the relative cost of transactions is still prohibitive to many. Web3 is less likely to be utilized in less-wealthy, developing nations due to high transaction fees.

What is Web3 ? A decentralized web

Web3 is a decentralized, trustful, and private internet that makes use of blockchain technology. Web3 refers to the next generation of internet technology, which is based on a decentralized infrastructure. This means that no central authority controls or regulates the internet, and users have more control over their data and privacy: we talk about decentralized web. It has several key characteristics that differentiate it from the current internet:

Decentralized

The biggest difference between web3 and the current internet is that web3 is decentralized, whereas the current internet is centralized with still some static websites. This means that there is no central authority controlling or regulating web3, and users have more control over their data and privacy. It remplaces the ancient web by the ability to create open protocols and decentralized, community-run networks, combining the open infrastructure of web1 with the public participation of web2. One of the goals of the Web3 movement is to create a decentralized social networks.

Secure

One of the advantages of decentralization is that it makes the web3 more secure. Since there is no central server or database, it is much harder for hackers to access user data. Also, each user's data is stored on their own computer, so even if a hacker were to gain access to a database, they could only access the data of one person at a time.

Private

Another advantage of decentralization is that it makes the web3 more private. Since there is no central server or database, companies cannot track users' online activity. In addition, each user's data is stored on their own computer, so companies cannot access it without the user's permission.

Permissionless

Everyone has equal access to participate in Web3, and no one gets excluded.

Web3 and Blockchain

The Web3 is built on the blockchain which gives the precedent advantages. This technology is not only used for cryptocurrencies, it is also used to conclude contracts or to control the functioning of applications thanks to smart contracts.

As a reminder, it is a kind of registry that contains a list of all exchanges made between users. This register is decentralized - i.e. stored on the servers of its users - and very secure because it relies on a cryptographic system of validation by the users for each transaction. Hence the name "blockchain". It uses smart contracts that are algorithms that operates on the blockchain. You can find a definition of smart contracts on Binance Academy website: https://academy.binance.com/en/glossary/smart-contract.

In the case of decentralized web, this allows the creation of financial assets, in the form of tokens for example, to ensure the internal functioning of each service. The platforms is therefore operated, owned and improved by communities of users. The idea behind Web3 is that technologies like blockchain , cryptocurrencies, non-fungible tokens (NFTs), and decentralized autonomous organizations (DAOs) give us the tools we need to create online spaces that we truly own, and even to implement digital democracies.

Each user has his digital identity, creating a record on the blockchain of all their activities. And, for example, each time they post a message, they can earn a token for their contribution, giving them both a way to participate within the platform and a financial asset.

A Web3 Map

Venture Map of Web3 - Mandalore Partners

Venture Map of Web3

Here is a commentary about the different categories presented.

I. Infrastructure

Developer tools: Developer tools are pieces of decentralized blockchains software like protocols, Layer X solutions, APIs, and SDKs that make it easier for blockchains to communicate with one another and perform more robustly.

Data analytics: Startups in this category provides blockchain data and analytics solutions to their customers.

Security & Privacy: Startups in this category are developing security and privacy solutions on top of existing blockchains

Reg Tech: Companies that provides various regulatory and compliance solutions to the blockchain ecosystem in areas such as tax compliance and anti-money laundering

Entreprise: Startups working on blockchain-based solutions for healthcare institutions across several fields, including life sciences and clinical trials. Some companies offer blockchain-based supply chain solutions to address issues like agricultural traceability and help them with better vision. Some companies provide a range of blockchain technologies geared toward business use cases.

II. Fintech - Decentralized finance

Currencies: Currencies that run on different blockchains. Created largely with the intention of developing better currency for various use cases, these projects represent either a store of value, a medium of exchange, or a unit of account.

Payment: Startups that provide payment services and support cryptocurrency transactions by developing and running cryptocurrency exchanges or by creating cryptocurrency trading applications.

Insurance: Types of Company that provide insurance technology solutions on the promise of innovation. These projects protect against the vulnerabilities of smart contracts or price volatility by raising public funds to use as hedges.

Wallet services: Startups in this category are developing and operating
crypto wallets. It develops of digital asset security infrastructure helping crypto-native and financial institutions to create digital wallets.

III. NFTs

Most people have probably heard of NFTs, it is a transaction stored on the blockchain which corresponds to non fungible tokens, and therefore completely unique. The idea is to be able to use it as a certificate of authenticity associated with a digital or physical object. Each token is unique but obviously players can have ownership of tokens on different platforms. Among these projects, different types of tokens exist, such as governance tokens, equity tokens, security tokens, or utility tokens.

Gaming: NFT technology is being incorporated into video games by startups in this sector, opening up new business models like play-to-earn. The main contribution of the blockchain for users and players is the "play to earn": each player can play and indulge his passion by earning crypto-currencies. This model appeared with the birth of NFT, these certificates that allow to attest the authenticity of a digital object and therefore to own them, then to resell them. The decentralization brought by the blockchain (no central regulating entity) causes a potential paradigm shift: players no longer pay a license or subscription to play, but invest in the game to obtain tokens and develop, and then earn money from these benefits. Purchased NFTs bring decision-making power, which can take many forms and is independent of the publisher, and bring a gain.

Marketplace: Types of company that are developing and operating exchanges meant to help mint and trade NFTs on different platforms, for very various way of use (art, music,...)

Community: Examples of social media platforms designed for team collaboration, program management and member tracking. Interact with fans on a whole new level through easy to access channels where they can post commentary, fan art,...

Metaverse: The metaverse (contraction of "meta" and "universe", i.e. meta-universe) is a network of always-on virtual environments in which many people can interact with each other and with these digital objects while operating virtual representations - or avatars - of themselves. Corporations in this category are developing NFT experiences
related to the evolving metaverse.

Please find below the different maps on the web3 market that helped us build ours:

Web3 market map from TechCrunch

Tech Crunch Web3 Map

TechCrunch Web3 Map

Web3 market map from Coinbase

Coinbase Web3 Map

Coinbase Web3 Map

Web3 market map from Crunchbase

Crunchbase Web3 Map

Crunchbase Web3 Map

Web3 market map from SPEEDINVEST

Speedinvest Web3 Map

Speedinvest Web3 Map

You can find more information on our commitment to Web3 activities on our website: https://www.mandalorepartners.com/web3surance

Feel free to contact us to discuss a partnership or for more information about this article.

Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Insurance Trends in Asia: A Bright Future For Insurtechs? #VC

Insurance in Asia has extremely high growth potential…

Insurtech and insurance in general has extremely high growth prospects in the region, much more so than in other more mature markets like Europe. 

Over 40% of the middle class population in Southeast Asia is uninsured: the scope of penetration for digitally charged insurance businesses through technology mediums like smartphones is huge. As standards of living rise and health concerns (for example linked to the pandemic) remain a preponderant issue, we expect demand for insurance products to increase. Penetration rates for Asia-Pacific stood at 3.8% for life insurance and 2.1% for non-life insurance in 2018, considerably lower than in the UK and the US that reported rates of over 10%. Insurance company Swiss Re estimates that by 2029, 42% of gross insurance premiums would originate from Asia-Pacific, with China accounting for 20% of this. Asian consumers are increasingly looking at insurance not just as a protection but also as an investment option.

This is likely to lead to significant revenue growth for actors in this industry, as shown above by the projection of the evolution of premiums in the coming years. 

….providing a unique opportunity for the development of insurtechs…

According to McKinsey, insurance companies in Asia are therefore very aggressive in terms of growth prospects, and insurtech can be a key way to rapidly reach under-served consumers.

The key point is that while there is a very large potential for growth, it may not be best served by traditional insurers. As shown above, customers now prefer digital solutions.  This is where insurtechs can play a major role. 

Indeed, VC funding in the sector has reached large levels in recent years. Venture capital has also recognized the potential profits to be made from digitally disrupting insurance. According to a paper by Bain,  in the past five years, venture capital firms have invested about $3.8 billion in Asia-Pacific insurtechs, including online sites that sell directly to the public, online brokers and advisers, and aggregators or digital marketplaces.

According to the report, in fast-growing markets such as mainland China, India and Indonesia, insurtechs can “leapfrog” incumbents and gain market share. Digital marketplaces, which allow customers to easily compare and select policies from competing carriers, may be able to conquer a significant share of the insurance profit pool. In major markets around the world, a majority of retail insurance customers—especially young, digitally active ones—are open to switching to another provider, including companies from outside the industry, such as retailers, automakers or tech firms, according to Bain & Company’s fourth global survey of more than 174,000 customers in 18 countries (“Customer Behavior and Loyalty in Insurance: Global Edition 2018”). Asia-Pacific insurance consumers are very receptive to new ideas and new players. In Thailand, Indonesia, mainland China and Malaysia, for example, more than 85% are open to buying from new entrants, according to Bain’s survey.

…which for now remain concentrated in mainland China, Hong Kong and other East Asian countries. However a key trend for coming years will be the emergence of new markets

Banks in financial hubs of SouthAsia, Singapore, and Hong Kong have already received significant investments in Insurtech: For example, DBS bank from Manulife of 1.2 Billion dollars, Citibank from AIA group 800 Million dollars and Standard Charted from Prudential 1.25 Billion dollars.

Singapore and Hongkong are providing a wide range of development and growth options like incubators, insurance labs and more for startups in the insurtech sector.

Asian Insurtechs startups and CVC

Examples of insurtech startups from around the region

As shown above, a number of high potential ventures have developed around the region. For instance, China is also seeking to build up big online platforms to provide various insurance options personal, medical, auto online. Malaysia has already started reaping the benefits of such platforms by slowly reducing the need for live agents.

Nonetheless, other markets are also seeing the development of insurtechs. For example, insurtech funding in India has increased from only 11 million USD in 2016 to 287 million in 2020, with startups such as Turtlemint which raised 30 million in late 2020. 

Insurtech can help the sector remove obstacles to growth…

According to McKinsey, Asian insurers currently tend to suffer from three main weaknesses: 

Sales force professionalization. The entire US insurance industry, as one example, has a few hundred thousand agents. Agency forces in Asia are significantly larger—China alone has roughly eight million insurance agents. However, the level of professionalization in Asia lags behind the developed world. Part-time and poorly trained agents are the norm in much of Asia. As customers continue to grow more sophisticated, Asian carriers will have to upgrade their agency forces. They can learn much from the West in terms of recruiting, capability building, and ongoing performance- and compliance-management. Western carriers are now helping agents migrate from product sellers to holistic advisors which provides a blueprint for Asia.

Analytics-driven decision making. The West is increasingly applying data and analytics in all elements of the business to improve the quality and consistency of decision making. In some cases, this has progressed to rely extensively on third-party data. In Asia, the use of data and analytics is less mature. Carriers need to invest in their internal data assets (i.e., capturing and storing more useful data), external third-party data integration, advanced analytics capabilities, and “last mile” adoption of analytics solutions. There is tremendous opportunity for carriers in all elements of the value chain, including pricing and underwriting, sales force effectiveness, customer servicing, and claims. Given the distributed nature of insurance operations in Asia and the talent gap, this is an even bigger opportunity.

Operational discipline and efficiency. Asian carriers can learn from the operational discipline of insurers in developed markets. Faced with the prospect of slower growth, Western insurers have long focused on improving efficiency through more optimized operations. Asian executives have underinvested in operational discipline and efficiency. It is not uncommon to find dozens of branches or field offices with widely varying operating practices. This increases costs, delivers suboptimal customer experience, and introduces significant compliance risk. Asian carriers will have to focus more time and investment on these issues in the near future. They can benefit from the new toolbox that has emerged which combines digital, analytics, robotics, and NLP to re-invent customer and back office journeys.

… and artificial intelligence is a key driver of change

The advancement of Artificial Intelligence (A.I) allows for much faster understanding of this data. This empowers intermediaries and underwriters to engage clients knowledgeable with data driven policy advice in real time.

Customers want to connect with insurers from virtually anywhere and at any time. The employment of AI processing will soon permeate almost every facet of the insurance business. For example, the insurer QBE Asia has “started seeing benefits from integrated AI systems that streamline and automate our claims workflow and reduce costs by consolidating the underwriting processes on a centralized platform”. They also deploy Robotic Process Automation to save significant costs on repetitive non-value adding tasks and have started to actively integrate connected devices (Internet of Things, IoT) into their insurance processes.

Finally, public authorities are likely to modify and adapt regulations in reaction to the development of digital insurance and insurtechs

According to Bain, “digital disruption is getting a push from regulators. In Singapore, Hong Kong and, more recently, Indonesia, authorities are actively promoting digital innovation and have established government funded incubators, known locally as sandboxes, to encourage insurers to experiment with new technologies”. Singapore and Hong Kong are emerging as hubs for telematics and insurtechs, and consumer use of digital channels in those markets is growing rapidly. This means new regulations are likely to be put in place, and insurtechs should prepare for this risk.


VC-as-a-Service: Benchmark of the sector & Strategic Positioning of Mandalore Partners #VC #VCaaS

Venture capital (VC) is a form of investment for early-stage, innovative businesses with strong growth potential. Often led by funds, Venture Capital investments are not for the faint of heart.

However, VC investments can be a fully outsourced service build new, in-house VC capabilities for Corporations, family offices or Business Angels. Known as VC-as-a-Service, the demand for such a service is booming.

Why ?

Corporate venture capital (CVC) is the investment of corporate funds directly in external startup companies.

CVC is beneficial for corporations for two aspects:

  • From a strategic point of view, CVC represents a true external source of innovation and enables an active monitoring of the sector’s future evolutions for corporations. CVC is also allowing corporations to attract the best profiles willing to work in a dynamic environment.

  • From a financial perspective, CVC often leads to return on investment. As for classical VC investment, CVC investments are generally characterized as very high-risk/high-return opportunities.

CVC is also a great opportunity for start-ups. More than getting only financial resources like with VC funds, they can get the optimal mix of capital and business value from the corporations. Indeed, start-ups have access to the fund’s financial expertise but also to the corporations’ knowledge about the sector.

Thus, CVC is a win-win solution for both corporations and start-ups. However, this solution is hard to implement in real life.

Indeed, VC abilities requires a lot of time, resources, contacts in the start-up ecosystem to have access to a strong deal flow, expertise for deep innovative analysis, expertise about legal aspects of VC investments. Corporations do not always have all those assets in-house.

Moreover, a misalignment of purposes can rise between the financial and strategic department of a large corporations due to the high-risk nature of VC investments. Besides, once the investment done, the gap between conservative mindsets in corporations and agile ones in start-ups may not be profit holder for both.

As CVC is very hard to implement, one may wonder on the way to deal with it.

How ?

Many actors are offering external services to enable corporations to have access to VC abilities for investments.

Each actor offers VC-as-a-Service abilities, some are pure players like Touchdown Ventures, some are bringing also a consulting expertise like McKinsey and Mandalore Partners is bringing a Digital Ecosystem along with its VC abilities.

There are three different categories of actors offering VC-as-a-Service abilities.

  • Pure players like Touchdown Ventures. Among this category, pure players are often multi-sector oriented and operate at a local scale like Techmind or at a global scale like Pegasus Ventures.

  • Consulting groups like Bain are bringing along their CVC abilities some of their consulting expertise. They operate at a global scale and on many sectors but mostly digital ones (TMT).

  • Mandalore Partners is a pure player but also brings its Digital Ecosystem along with its VC abilities. Mandalore has a global expertise and is specialized in Insurtech.

What ?

The objective of VC-as-a-Service is to bring VC abilities to corporations and start-ups:

Sourcing is one of the hardest abilities to acquire when a corporation wants to acquire VC skills. Indeed, it requires a lot of time and relations to build an efficient network. Using VC-as-a-Service gives corporations access to top-notch deals. VC-as-a-Service also quickly identify startups that fit within the strategic roadmap of the corporate partners thanks to previous deals and accumulated experiences.

More than Sourcing, VC-as-a-Service also brings a structure and a platform to rely on. Indeed, VC-as-a-Service funds have financial expertise, fine knowledge of the sector and contacts to find the best diligence as possible.

An efficient CVC investment is not finished when the start-up has received the funds from the company. VC-as-a-Service funds also follows the portfolio of the company and helps the start-up in its future milestone.

Using a VC-as-a-Service fund is in fact time saving and cost effective. It only takes few weeks to launch and to follow a CVC strategy for a corporation.

All along the investment process, decisions are made by the corporate which is enlighten by VC-as-a-Service fund. The fund is not making any investment alone.