La révolution de la gestion de patrimoine : Découvrez l'essor du wealthtech en Europe

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La wealthtech, également connu sous le nom de fintech de la gestion de patrimoine, est un terme utilisé pour décrire l'application de la technologie dans le domaine de la gestion et de la croissance du patrimoine financier. Il englobe un large éventail de solutions numériques et de services financiers innovants qui visent à aider les particuliers à gérer, à investir et à faire croître leur richesse de manière efficace et personnalisée. Les entreprises de wealthtech utilisent des technologies telles que l'intelligence artificielle, l'automatisation, les algorithmes de gestion de portefeuille et les plateformes de trading en ligne pour offrir des conseils financiers, des outils de planification financière, des services de gestion d'actifs et d'autres solutions adaptées aux besoins individuels des clients.

Quels sont les principaux acteurs du secteur de la wealthtech en Europe ?

Les principaux acteurs du secteur de la wealthtech en Europe sont nombreux et en constante évolution. Voici quelques-uns des acteurs les plus importants :

  • Nutmeg : une entreprise britannique de gestion de patrimoine numérique qui propose des portefeuilles diversifiés et des conseils en investissement.

  • Scalable Capital : une entreprise allemande de gestion de patrimoine numérique qui utilise des algorithmes pour gérer les portefeuilles de ses clients.

  • Moneyfarm : une entreprise italienne de gestion de patrimoine numérique qui propose des portefeuilles diversifiés et des conseils en investissement.

  • AdviseOnly : une entreprise française de conseil en investissement qui utilise des algorithmes pour recommander des portefeuilles personnalisés à ses clients.

  • Wealthify : une entreprise britannique de gestion de patrimoine numérique qui propose des portefeuilles diversifiés et des conseils en investissement.

Il convient de noter que cette liste n'est pas exhaustive et que d'autres entreprises importantes opèrent dans ce secteur en Europe.

Quelles sont les principales tendances en matière de technologie de la richesse en Europe ?

Les principales tendances en matière de technologie de la richesse en Europe sont les suivantes :

1. La numérisation des services de gestion de patrimoine : Les entreprises de gestion de patrimoine adoptent de plus en plus les technologies numériques pour offrir des services plus rapides et plus efficaces à leurs clients.

2. L'essor des robo-advisors : Les robo-advisors, ou conseillers automatisés, sont de plus en plus populaires en Europe. Ces plateformes utilisent des algorithmes pour proposer des conseils d'investissement personnalisés.

3. La blockchain : La technologie blockchain est en train de révolutionner l'industrie de la gestion de patrimoine en Europe. Elle permet de sécuriser les transactions financières et de réduire les coûts.

4. La réalité virtuelle : Les entreprises de gestion de patrimoine commencent à utiliser la réalité virtuelle pour offrir des expériences plus immersives à leurs clients.

5. La personnalisation : Les clients recherchent des services de gestion de patrimoine personnalisés. Les entreprises utilisent donc des technologies telles que l'intelligence artificielle pour offrir des services sur mesure à leurs clients.

En somme, les tendances en matière de technologie de la richesse en Europe sont axées sur l'adoption de technologies numériques pour offrir des services plus efficaces et personnalisés à leurs clients.

Comment la réglementation européenne affecte-t-elle le développement de la wealthtech ?

La réglementation européenne a un impact significatif sur le développement de la wealthtech en Europe. En effet, les entreprises de wealthtech doivent se conformer à des règles strictes en matière de protection des données, de lutte contre le blanchiment d'argent et de conformité réglementaire en général. Cela peut représenter un défi pour les entreprises de wealthtech, en particulier les startups qui ont des ressources limitées pour se conformer à ces réglementations. Cependant, la réglementation peut également aider à renforcer la confiance des investisseurs dans les entreprises de wealthtech et à garantir que les clients sont protégés contre les risques associés aux investissements. En fin de compte, la réglementation peut être considérée comme un élément clé du développement durable de la wealthtech en Europe.

Quels sont les avantages de l'utilisation des solutions de wealthtech pour les investisseurs européens ?

L'utilisation des solutions de wealthtech offre plusieurs avantages aux investisseurs européens. Voici certains des avantages clés :

  • Accessibilité améliorée : Les solutions de wealthtech permettent aux investisseurs européens d'accéder plus facilement aux produits et services financiers. Grâce aux plateformes en ligne et aux applications mobiles conviviales, les investisseurs peuvent gérer leurs investissements à tout moment et depuis n'importe où, ce qui élimine les contraintes géographiques et temporelles.

  • Coûts réduits : Les solutions de wealthtech utilisent souvent des modèles d'entreprise basés sur la technologie, ce qui réduit les coûts opérationnels. Les frais de gestion sont généralement plus bas que ceux des gestionnaires de patrimoine traditionnels, ce qui permet aux investisseurs européens de réaliser des économies importantes sur les frais et les commissions.

  • Personnalisation et conseil sur mesure : Les solutions de wealthtech utilisent des algorithmes sophistiqués et des technologies d'intelligence artificielle pour analyser les données financières et fournir des conseils personnalisés aux investisseurs. Cela permet aux investisseurs européens de bénéficier de recommandations d'investissement adaptées à leurs objectifs, à leur profil de risque et à leur horizon temporel.

  • Transparence accrue : Les solutions de wealthtech offrent une transparence accrue en ce qui concerne les frais, les performances et les allocations d'actifs. Les investisseurs européens peuvent accéder facilement à des rapports détaillés sur leurs investissements, ce qui leur permet de mieux comprendre et d'évaluer leurs placements.

  • Éducation financière : De nombreuses solutions de wealthtech proposent également des outils d'éducation financière pour aider les investisseurs européens à améliorer leurs connaissances en matière d'investissement. Cela leur permet de prendre des décisions plus éclairées et de développer leurs compétences financières.

En résumé, les solutions de wealthtech offrent aux investisseurs européens une plus grande accessibilité, des coûts réduits, une personnalisation accrue, une transparence améliorée et des opportunités d'apprentissage. Ces avantages contribuent à rendre l'investissement plus accessible, plus abordable et plus adapté aux besoins individuels des investisseurs en Europe.

Conclusion

La wealthtech transforme l'industrie de la gestion de patrimoine en Europe, offrant aux investisseurs des solutions technologiques innovantes et personnalisées. Avec des acteurs émergents, des tendances technologiques avancées et une réglementation favorable, le secteur de la wealthtech continue de croître et de répondre aux besoins changeants des investisseurs européens. Grâce à ces solutions, la gestion du patrimoine devient de plus en plus accessible et transparente, ouvrant de nouvelles opportunités pour les investisseurs de toutes les catégories. Les avancées technologiques telles que l'intelligence artificielle et le machine learning permettent une gestion plus efficace des investissements, tandis que les frais réduits et la personnalisation des conseils financiers favorisent une expérience utilisateur optimale.

Cependant, il est important de souligner que la wealthtech ne remplace pas complètement les conseillers financiers traditionnels. Les investisseurs peuvent toujours bénéficier d'une combinaison des deux approches, en tirant parti des outils technologiques pour la gestion quotidienne de leur patrimoine, tout en bénéficiant de conseils personnalisés lors de décisions financières importantes.

En somme, la wealthtech révolutionne le secteur de la gestion de patrimoine en Europe, offrant des solutions innovantes, abordables et personnalisées aux investisseurs. Avec l'évolution rapide de la technologie et l'accent mis sur la transparence et la réglementation, le paysage de la wealthtech continuera de se développer et de s'améliorer. Les investisseurs européens ont désormais accès à un éventail de services et d'outils avancés pour gérer et faire fructifier leur patrimoine, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives et opportunités sur le marché financier.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Exploring the Rise of Wealthtech in Europe

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Introduction

Wealthtech has emerged as a disruptive force in the financial industry, transforming the landscape of wealth management in Europe. This rapidly growing sector combines innovative technologies with financial services, offering tailored solutions to investors. In this article, we will explore the concept of wealthtech in Europe, its distinguishing features from traditional wealth management, the benefits of using wealthtech platforms, successful examples of wealthtech companies in Europe, the regulatory environment's impact on its growth, and how it utilizes advanced technologies to enhance user experience and investment outcomes.

What is wealthtech in Europe?

Wealthtech, a combination of "wealth" and "technology," refers to the use of digital solutions and innovative technologies to provide financial services that cater to the specific needs of investors in Europe. Unlike traditional wealth management, which often involves in-person interactions and manual processes, wealthtech leverages advanced technologies such as artificial intelligence, machine learning, and big data analytics to automate and optimize various aspects of wealth management. This includes investment advice, portfolio management, financial planning, estate planning, succession planning, and more. Wealthtech platforms typically offer user-friendly interfaces, allowing investors to access their investment information, make transactions, and receive personalized recommendations conveniently through web or mobile applications. By harnessing technology, wealthtech streamlines processes, reduces costs, enhances transparency, and improves accessibility, democratizing wealth management for a broader audience.

How is wealthtech different from traditional wealth management?

Wealthtech and traditional wealth management differ in several key aspects.

Firstly, wealthtech embraces technology as its core foundation, utilizing artificial intelligence and machine learning algorithms to automate investment decision-making processes. In contrast, traditional wealth management relies heavily on human advisors to provide personalized guidance based on their expertise and market knowledge.

Secondly, wealthtech platforms offer streamlined and user-friendly experiences, providing clients with self-service functionalities, real-time data analysis, and personalized investment recommendations. Traditional wealth management typically involves face-to-face interactions, relying on manual processes and paper-based documentation.

Thirdly, wealthtech platforms often come with lower fees and minimum investment requirements compared to traditional wealth management services. This cost-effectiveness is achieved through automation, economies of scale, and eliminating the need for extensive human resources.

What are the benefits of using wealthtech platforms?

Wealthtech platforms offer several benefits to users. Some of the key advantages include:

  • Convenience: Wealthtech platforms provide users with a convenient way to manage their finances. Users can access their accounts and financial information from anywhere, at any time, using their mobile devices or computers.

  • Personalization: Many wealthtech platforms use advanced algorithms and machine learning to personalize investment recommendations and financial advice based on a user's individual goals and risk tolerance.

  • Lower Costs: Wealthtech platforms often have lower fees and minimum investment requirements compared to traditional financial advisors or wealth management firms.

  • Transparency: Wealthtech platforms provide users with greater transparency into their investments and financial performance, allowing them to make more informed decisions.

  • Accessibility: Wealthtech platforms make it easier for users to invest in a diverse range of assets, including stocks, bonds, and alternative investments that may not be available through traditional financial advisors.

  • Overall, wealthtech platforms offer a compelling alternative to traditional wealth management services, providing users with greater convenience, personalization, and transparency at a lower cost.

What are some examples of successful wealthtech companies in Europe?

There are several successful Wealthtech companies in Europe. Here are a few examples:

  • Scalable Capital (Germany): Scalable Capital is a leading digital investment manager that utilizes robo-advisory technology to offer personalized investment portfolios based on clients' risk profiles and financial goals. Their platform combines sophisticated algorithms with human expertise to provide a seamless user experience and optimal investment strategies.

  • Moneyfarm (Italy/UK): Moneyfarm is a digital investment advisor that offers fully managed portfolios tailored to clients' risk profiles and investment goals. Their platform provides users with a comprehensive view of their investments and offers regular performance updates. Moneyfarm combines innovative technology with human expertise to deliver personalized wealth management solutions.

  • Wealthify (United Kingdom): Wealthify is a UK-based wealthtech platform that simplifies investing by offering ready-made investment plans managed by experts. Their user-friendly platform allows investors to start with as little as £1 and offers a range of investment options, including stocks, bonds, and commodities. Wealthify aims to make investing accessible and affordable for individuals looking to grow their wealth.

  • AdviseOnly (France): AdviseOnly is a French wealthtech company that provides automated investment advice and portfolio management services. Their platform utilizes artificial intelligence and machine learning algorithms to create customized investment strategies for clients. AdviseOnly's technology-driven approach combines data analytics and human expertise to deliver tailored investment solutions and optimize portfolio performance.

  • Nutmeg (United Kingdom): Nutmeg is one of the largest digital wealth managers in Europe, offering diversified investment portfolios tailored to individual investor profiles. Their intuitive platform enables clients to set goals, track progress, and make informed investment decisions. Nutmeg's transparency and competitive fees have attracted a large user base.

These are just a few examples of successful Wealthtech companies in Europe. There are many more companies that are making waves in the industry and changing the way people invest and manage their wealth.

How is the regulatory environment affecting the growth of wealthtech in Europe?

The regulatory environment plays a crucial role in shaping the growth and development of the wealthtech industry in Europe. Regulations such as the Markets in Financial Instruments Directive II (MiFID II) and the General Data Protection Regulation (GDPR) have impacted wealthtech companies in several ways.

MiFID II, which aims to enhance investor protection and transparency, requires wealthtech firms to comply with specific rules when providing investment advice and executing trades.

These regulations ensure that investors receive suitable investment recommendations and are informed about the risks associated with their investments.

GDPR, on the other hand, protects the privacy and security of personal data. Wealthtech platforms collect and process vast amounts of client data, making compliance with GDPR essential. Companies must ensure that data protection measures are in place and that client consent is obtained for data usage.

Additionally, regulatory bodies such as the Financial Conduct Authority (FCA) in the UK and the Autorité des marchés financiers (AMF) in France are actively monitoring and regulating wealthtech activities to maintain market integrity and investor protection. Compliance with regulatory requirements is crucial for wealthtech companies to gain trust and credibility among investors.

Furthermore, the European Commission's efforts to create a unified regulatory framework for fintech and digital finance through initiatives like the European Financial Services Action Plan (FSAP) and the European Union's Digital Finance Strategy are likely to shape the future regulatory landscape for wealthtech in Europe.

Conclusion

In conclusion, wealthtech is revolutionizing wealth management in Europe by leveraging innovative technologies and providing personalized solutions to investors. With its accessibility, customization, cost-effectiveness, and transparency, wealthtech offers significant benefits to investors seeking efficient and user-friendly wealth management services. The success of wealthtech companies such as Scalable Capital, Nutmeg, Advize, Moneyfarm, and Revolut showcases the industry's potential for growth and disruption. However, the industry's progress is also influenced by the regulatory environment, with regulations like MiFID II and GDPR ensuring investor protection and data privacy. As wealthtech continues to evolve, it will play an increasingly important role in shaping the future of wealth management in Europe.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Les opportunités de coopération entre startups et grands groupes via le Corporate Venture Capital

Bienvenue dans notre série d'articles sur le venture capital. Cette série d'articles fournira une base solide pour comprendre les opportunités et les défis liés au capital risque et aidera à prendre des décisions éclairées en matière de financement. Nous espérons que vous apprécierez autant la lecture de ces articles que nous avons aimé les écrire et les partager avec vous.

Introduction

Le CVC a gagné en popularité depuis quelques années et non sans raison. C’est un outil efficace qui permet aux startups d’accéder à des investissements alternatifs (allez voir notre article sur les différents types d'investissement) et de bénéficier entre autres du mentorat, du réseau et des opportunités business de grands groupes. Dans cet article, nous nous penchons justement sur les opportunités de coopération entre startups et grands groupes permises par le Corporate Venture Capital.

Quelles sont les opportunités de coopération du CVC ?

Le Corporate Venturing permet à une startup d'accéder aux ressources, à l’expertise et à la base de clients du groupe vers lequel elle se tourne. Elle bénéficie ainsi d'un accès privilégié à de nouveaux marchés pour espérer se développer rapidement ("scale up"). Contrairement aux fonds de capital risque classiques, le fonds de Corporate Venture Capital s'implique presque systématiquement dans les opérations de la startup.

Le grand groupe jouit quant à lui d'un droit d'usage des actifs de la startup selon ce qui a été négocié. Il obtient ce droit grâce à la prise de participation en capitaux propres du fonds de Corporate Venture Capital dans la dite startup. Ainsi, le grand groupe bénéficie de l’agilité et de la vitesse d’exécution de la startup. Il peut s’approprier rapidement des technologies de pointe et accéder à de nouveaux business models ou de nouveaux produits. De plus, c'est aussi un investissement financier qui lui permet de diversifier son portefeuille d'actifs avec une opportunité de plus value à la fin.

Les collaborations réussies entre startups et grands groupes comprennent généralement des co-développements de produits et de services, des partenariats de co-entreprise, l’accès aux canaux de distribution mutuels et le partage des connaissances et des compétences.

Par exemple, une startup spécialisée dans la technologie des drones pourrait collaborer avec une entreprise de logistique pour développer des solutions de livraison plus efficaces et rentables, tout en offrant à l’entreprise de logistique un avantage concurrentiel en utilisant une technologie de pointe. Chez Mandalore, nous avons permis au groupe Apicil de se rapprocher de Nalo pour co-développer un nouveau produit d'épargne destinés aux clients d'Apicil.

Les bonnes pratiques à suivre pour tirer profit de la coopération

Définir les objectifs du CVC

La structure du Corporate Venture Capital et sa stratégie d’investissement sont à déterminer en fonction des priorités du groupe et de sa proposition de valeur vis-à-vis des startups (partage d’expertise, collaboration commerciale, financement, accès au marché…). Une infinité de modèles étant possible, le CVC doit trouver son propre équilibre en fonction du poids de chacun de ces objectifs dans la stratégie du groupe.

Mettre en place les bons critères de sélection

Ces critères peuvent être variés : cohérence avec la stratégie globale du groupe, possibilités de synergies, solidité des fondamentaux de la startup, qualité de la relation entre les entrepreneurs et leurs interlocuteurs.

Cadrer dès le départ les termes précis de la collaboration et les attentes respectives

Modalités de gouvernance, opportunités de collaboration, place des fondateurs.

Mettre en place des conditions propices à la collaboration

Sensibiliser les entrepreneurs et leurs interlocuteurs aux différences de culture, adapter les process de gouvernance aux startups et favoriser l’engagement des équipes métiers dans la durée.

Suivre la création de valeur au quotidien et prévoir un scénario de sortie

Prévoir un bilan au bout de quelques années pour évaluer la suite à donner à la collaboration.

Mettre en place un modèle opérationnel en interne reflétant les objectifs du CVC

 Adapter l'organisation du CVC aux priorités du groupe et à la maturité des équipes métiers.

Défis et risques pour les grands groupes et les start ups

Les défis et les risques potentiels liés à la coopération entre startups et grands groupes comprennent les différences culturelles, les objectifs stratégiques divergents et les problèmes de propriété intellectuelle.

Les différences culturelles peuvent se manifester dans les différences de mentalité, de normes de travail ou de processus décisionnels entre les startups et les grandes entreprises.

Les objectifs stratégiques divergents peuvent résulter d'une vision différente de la croissance, de la rentabilité ou de l'innovation.

Les problèmes de propriété intellectuelle peuvent survenir si les startups négocient mal les accords qui définissent les droits de propriété intellectuelle.

Dans tous les cas, pour limiter les risques il est préférable de clarifier dès le départ les accords avec le fonds de corporate venture, de rester ouvert à la discussion et de veiller à tisser une relation de confiance et de respect mutuel.

Conclusion

En définitive, le Corporate Venture Capital permet à chacun d'y trouver son compte.

Pour les grands groupes, l'objectif est de renforcer une collaboration importante, d'accroitre les valeurs du portefeuille et/ou profiter de la position privilégiée d’investisseur pour suivre l’évolution des dernières tendances stratégiques.

Pour la startup, il s'agit d'une opportunité privilégiée de collaboration avec un soutien financier et opérationnel du groupe, d'une crédibilité de la marque et d'un premier rapprochement en vu d’une acquisition future.

Cependant, le succès d'une telle opération n'est pas garanti. Son bon déroulement dépendra de la communication établie, de l'organisation définie et du cadrage de la collaboration. Quelques critères typiques pour mesurer la réussite de la collaboration sont la rentabilité du fonds de CVC, le CA généré par des offres conjointes entre la startup et le grand groupe, le taux de déploiement des solutions développées et l'amélioration des métriques opérationnelles.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Les différences entre le capital risque et les autres types d'investissement

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Introduction

Le domaine de l’investissement et de la finance sont des domaines aussi vastes que complexes. Avec les différents termes et types d’investissements existants, il est facile de s’y perdre. 

Ces dernières années, le capital risque ou “venture capital” est de plus en plus populaire auprès des start-ups. L’article suivant fait part des différences entre le capital risque et les autres types d’investissement. À travers cet article, nous souhaitons vous aider à mieux comprendre les enjeux de chaque type d’investissement. 

Le capital risque 

Le capital risque est un type d’investissement qui s’adresse surtout aux start-up innovantes. Les fonds de capital risque permettent de participer au capital de l’entreprise investi.  Grâce à ses fonds, l’investisseur en capital risque ou capital risqueur espère avant tout obtenir un retour sur investissement élevé. 

Les autres types d'investissement

Il existe différents types d'investissement. Voici quelques-uns des plus courants :

  • Placement bancaire : Le placement bancaire est un type de placement peu risqué. Il peut être sous forme d’épargne ou de dépôt à terme. Le rendement obtenu dépend de la banque, mais comme c’est peu risqué, le rendement n’est pas très élevé. La durée du placement quant-à-elle est assez variable, elle peut être à court, à moyen ou à long terme, cela dépend du contrat que vous prévoyez de faire avec la banque. 

  • Actions : Ce type d’investissement consiste à acheter des parts d'une société plutôt cotée en bourse. Chaque action achetée équivaut à une part du capital de l’entreprise. De ce fait, la personne ou l’entité qui achète l’action devient actionnaire dans l'entreprise. C’est grâce aux dividendes et à l’appréciation du cours de l’action que les actionnaires peuvent obtenir des bénéfices.

  • Immobilier : L’investissement immobilier est l’un des investissements les plus rentables. Il consiste à se procurer des biens immobiliers, comme des logements ou même des  centres commerciaux, afin de générer des revenus locatifs.

  • Obligations : Les obligations sont des placements à moyen ou à long termes qui servent à financer des projets. En général, ce type de placement est émis par l’Etat, les collectivités locales ou encore les entreprises. En contrepartie,  les investisseurs reçoivent des intérêts périodiques. Ces intérêts dépendent du risque encouru par l’investisseur, donc plus le risque est élevé plus les intérêts perçus sont élevés. 

Les différences entre le capital risque et les autres types d'investissement

Afin de vous aider à mieux cerner si le capital risque vous convient ou non, voici quelques différences entre le capital risque et les autres types d’investissement :  

  • Le degré de risque : Comme son nom l’indique, le capital “risque” est un type d’investissement à haut risque. En effet, comme les fonds de capital risque sont destinés à de jeunes entreprises, il est difficile de deviner à l’avance si l’entreprise pourra bel et bien être un succès. La perte totale du montant investi peut alors être considérée. En revanche, les autres types d’investissement comme le placement bancaire par exemple, peuvent générer des niveaux de risque moins élevés, car ils sont basés sur des entreprises déjà existantes. 

  • Durée de placement : L’investissement en capital risque est généralement à long terme, car il faut souvent des années pour qu’une startup se développe pleinement. En revanche, les autres types d’investissement, comme les placements bancaires, les actions ou encore les obligations peuvent offrir des durées de placement plus flexibles, et ce en fonction du contrat établi, des objectifs et aussi des besoins de l’investisseur. 

  • Revente : Comme le capital risque a un risque élevé, il est difficile pour un capital risqueur de revendre sa participation et de récupérer son argent. Par contre, les actionnaires peuvent généralement vendre facilement et rapidement leurs actions sur les marchés financiers. Il en est de même pour les obligations. 

  • Engagement / Participation de l’investisseur : Le capital risqueur est souvent très engagé dans l’entreprise à laquelle il a investi. En effet, soucieux d’obtenir des bénéfices importants et rapidement, le capital risqueur intervient souvent dans la prise de décision et dans la gestion de l’entreprise. Les autres types d’investissement, comme les actions et les obligations, impliquent un niveau d’engagement plus faible de la part des investisseurs.

  • Rendement potentiel : Comme il a été dit précédemment, le capital risque présente des risques élevés, c’est pourquoi le capital risqueur s’attend à obtenir des rendements potentiels tout aussi élevés. Effectivement, si une entreprise financée par le capital risque est bien florissante, le capital risqueur réussit à décrocher  des gains considérables.    

Conclusion

Pour conclure, le capital risque et les autres types d’investissement présentent quelques différences, notamment en termes de degré de risque, de rendement potentiel, de post-investissement, de durée de placement et d’engagement de l’investisseur. Tous ces types d’investissements présentent leurs propres avantages et inconvénients, c’est pourquoi, il est primordial pour les investisseurs de comprendre les enjeux avant de prendre une décision.

Le capital risque peut être une bonne option pour les investisseurs patients qui cherchent de hauts rendements potentiels et qui sont prêts à encourir des risques. Toutefois, comme tous types d’investissement, il peut ne pas convenir à tous les investisseurs. De plus, pour optimiser un rendement, il est parfois utile de diversifier son portefeuille d’investissement, et ce en incluant d'autres types d’investissement moins risqués comme le placement bancaire par exemple. 

Bref, le choix entre le capital risque et les autres types d’investissement dépend de vos objectifs, des risques que vous êtes prêts à prendre et de vos préférences. 

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Les erreurs courantes à éviter lors de la création d'un programme de corporate venture capital

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Le corporate venture capital, ou capital-investissement d'entreprise, est un moyen pour les grandes entreprises de financer des start-ups et de bénéficier d'un retour sur investissement tout en ayant un accès privilégié à l'innovation. Cette stratégie d'investissement est de plus en plus populaire (x2 depuis 2016) et suscite l'intérêt de nombreux acteurs. Cependant, créer un programme de CVC n'est pas une tâche facile. Comme le relève le dernier rapport du BCG sur le CVC, les succès sont loin d’être systématiques et de nombreux écueils peuvent voir le jour au cours de la relation entre start-up et corporate (https://www.bcg.com/press/2june2022-les-grandes-entreprises-des-rapprochements-capitalistiques-avec-les-startups). 

Les échecs sont souvent dus à un manque de collaboration, à une mauvaise exécution de la stratégie d'investissement ou encore à des divergences culturelles. Les grands groupes veilleront donc à prendre quelques précautions au moment de la création de leur programme de CVC.

Dans cet article, nous allons donc examiner les erreurs les plus courantes que les entreprises font lors de la création d'un programme de CVC et ce qu'il faut faire pour les éviter.

Erreur n°1 : Ne pas avoir un bon sourcing

La première erreur que les entreprises commettent lors de la création d'un programme de CVC est de ne pas avoir un sourcing qui permette de trouver la start-up idéale. Véritable clé de voute de la réussite de ce programme, il permet aux entreprises d'identifier les startups dotées de technologies et de modèles commerciaux innovants qui peuvent les aider à atteindre leurs objectifs stratégiques. Sans un bon sourcing, les entreprises vont passer à côté d'opportunités d'investissement prometteuses et de ne pas atteindre les résultats stratégiques escomptés de leur programme CVC. 

Il est important de mettre en place un processus de sélection défini et objectif. Ce dernier, combiné à une stratégie claire développée avant de commencer à investir, vous permettra de vous éviter de vous retrouver avec un portefeuille d'investissements qui ne correspond pas à vos attentes.

Erreur n°2 : Ne pas avoir une équipe dédiée pour gérer le programme de corporate venture capital

Certaines entreprises rencontrées ne comprennent pas les risques associés aux investissements de CVC. La plupart de ces investissements se font en phase de démarrage, et donc ont un risque plus élevé que les investissements traditionnels. Il est crucial d'avoir une équipe expérimentée sous la main pour évaluer ces risques et prendre des décisions éclairées.

Cette équipe doit y être dédiée, car un suivi avec parfois une présence au board des entreprises dans lesquelles on a investi est nécessaire, et un portfolio demande une attention constante, un investissement permanent. Elle sera en mesure de s'occuper de la sélection des investissements, de leur gestion, et de la sortie, trois phases qui comprennent en fait une kyrielle d’interventions : due diligence, KYC, rédaction de term sheet, structuration du deal… Deux options s'offrent alors à l'entreprise voulant se lancer dans la création d'un programme de CVC : lancer sa propre équipe, ou engager un tiers.

Erreur n°3 : Choisir une start-up désalignée avec ses objectifs stratégiques

Une autre erreur fréquente consiste à faire l’autruche quant aux problèmes de désalignement qui peuvent exister entre start-ups et corporate. Si certaines jeunes pousses sont “corporate compatible” et peuvent bénéficier de synergies avec elles, d’autres sont inadaptées aux alliances stratégiques. Prendre en compte le degré de compatibilité stratégique est primordial. Il peut concerner le secteur d'activité ciblé par la start-up, sa géographie, ses objectifs de croissance… Si l’objectif d’un fond de Venture Capitalism classique consiste à profiter de la croissance des entreprises dans lesquelles il investit, celui du corporate dans son activité d'investisseur ne s’y résume pas. C’est un élément qui doit être pris en compte dès le début, et l’entreprise doit se demander en quoi la relation avec la start-up va lui permettre de développer de nouveaux produits, d’entrer dans un nouveau marché, d’adresser une nouvelle catégorie de consommateurs… Il s’agit de se concentrer sur la valeur créée sur le long terme par la création notamment d’avantages compétitifs, plutôt que de viser à tout prix la rentabilité des investissements à court terme.

Comme souligné dans le rapport du BCG précité, la stratégie d’investissement du CVC est à déterminer en fonction des priorités du groupe, oscillant entre trois objectifs parfois incompatibles :

Erreur n°4: Ne pas avoir de processus clair pour gérer les investissements CVC

Une fois que vous avez sélectionné des entreprises dans lesquelles investir, il est important d'avoir un processus clair pour gérer ces investissements. Les entreprises commettent souvent l'erreur de penser que leur travail est terminé une fois qu'elles ont investi dans une entreprise. Cependant, il est important de continuer à travailler avec les entreprises pour s'assurer qu'elles atteignent leurs objectifs.

Il est également important d'avoir une stratégie claire pour sortir des investissements, que ce soit par une acquisition ou par une sortie sur le marché public. La sortie des investissements peut avoir un impact important sur les résultats financiers de votre programme de CVC.

Erreur n°5 : Oublier de poser les termes de la relation

Pour établir un partenariat fructueux, les fondateurs doivent déterminer la relation de la jeune entreprise avec son partenaire corporate. On l’a dit, il existe un volet d’alignement culturel, stratégique. Néanmoins, tous les apports en industrie potentiels (e.g utilisation du réseau de vendeurs du corporate), en nature (e.g prêt de bureaux) doivent être discutés et mis sur papier. C’est un excellent exercice pour trouver des synergies.

Erreur n°6 : Ne pas assez échanger avec les entrepreneurs

Une fois l’investissement réalisé, certaines entreprises peuvent se désintéresser de leur portefeuille. Bien qu’il faille éviter les aller-retour avec les fondateurs qui pourraient venir leur faire perdre du temps précieux, voire étouffer leur force de créativité, il faut tout de même planifier des moments d’échange réguliers et approfondis avec les employés. Partage des outils, bonnes pratiques, session de réflexion stratégique, c’est lors de ces moments que les idées fusent sur les moyens de rendre la collaboration pertinente.

Erreur n°7 : Ne pas se faire accompagner par des spécialistes du corporate venture capital

Le Corporate Venture Capital étant une pratique récente au regard de l’industrie du capital-risque, bon nombre d’entreprises n’ont pas ou très peu d’expérience sur le sujet.

Sur les 4 062 CVC qui ont investi entre janvier 2020 et juin 2021, plus de la moitié le faisaient pour la toute première fois, 48 % seulement étant en activité depuis au moins deux ans au moment de l'investissement selon un article de la revue Harvard Business Review (https://hbr.org/2022/07/is-corporate-venture-capital-right-for-your-startup).

Or les start-ups ont tendance à reculer devant les investisseurs novices, car ces derniers n’ont pas nécessairement les ressources et la crédibilité que les fondateurs sont en droit d’attendre, les nouveaux fonds de corporate venture capital pouvant souvent avoir du mal à comprendre ne serait-ce que les bases en matière de capital-risque.

En d’autres termes, il est rassurant pour les fondateurs d’avoir en face de soi des investisseurs expérimentés, qui comprennent leurs problématiques et ont de préférence un pied dans leur industrie. Il est donc pertinent d’être accompagné en tant qu’entreprise par des spécialistes du CVC lors de la création de son programme.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Les tendances actuelles du corporate venture capital en 2023

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Qu'est ce que le CVC?

Le corporate venture capital, ou CVC, est une pratique qui permet aux entreprises de diversifier leur portefeuille, d'accéder à de nouveaux marchés et stimuler leur innovation, le tout à travers l’investissement dans des startups, dans un domaine lié à leurs secteurs ou non.

Il s’agit d’une entité juridique séparée ayant uniquement pour objectif d’investir dans des startups. La particularité du CVC est que le fond est directement géré par l’entreprise la ou des investisseurs externes se trouvent à la tête des fonds traditionnels. 

Le CVC a pour but de stimuler croissance et innovation en choisissant d’investir dans des jeunes entreprises et startups innovantes, ce qui permettra de compléter, voir améliorer, les activités de départ de l’entreprise. En outre, cela permet d’acquérir une technologie plus poussée et une expertise de pointe à moindre coût que par un développement interne.

Certaines des plus grandes entreprises mondiales ont un département CVC, à l’image de Google et d’Alphabet Inc. (anciennement Google Ventures) qui focalise ses investissement dans des startups des domaines de la technologie, l’IA et la biotechnologie. Un autre exemple serait celui de BMW i Ventures, le programme CVC de BMW, qui lui se concentre sur le secteur de la mobilité et la technologie, pour améliorer ses véhicules électriques ainsi que les fonctionnalités de conduite autonome. 

L'évolution du CVC

Au cours des dernières années, on constate une évolution significative du monde du CVC au niveau de popularité: il est de plus en plus commun pour des entreprises d’investir dans des startups, que ce soit en collaboration avec des fonds de capital risque ou non. En effet, des fonds de CVC voient le jour dans tous les domaines d’activité, ce qui est expliqué grandement par l’essor des technologies numériques et par leur importance dans l’activité des entreprises.

Actualités

Plus concrètement, c’est dû au fait que les grandes entreprises cherchent de plus en plus à se diversifier et à innover. Investir dans des startups est, comme on l’a dit précédemment, une porte ouverte à de nouveaux marchés et de nouvelles technologies. De plus, par l’innovation ouverte, investir dans les startups permet de réduire considérablement les coûts des opérations de recherche et développement par l’externalisation d’une partie de l’innovation. D’autres bénéfices indéniables contribuent à ce gain de popularité, comme la perspective de l’apport de nouvelles idées de la part des startups, qui permettraient alors aux entreprises de se démarquer de la concurrence.

Par exemple, des entreprises telles que IBM, Microsoft et Amazon ont récemment investi dans la blockchain pour développer des applications dans les secteurs financiers, logistiques et immobiliers.

Les tendances actuelles du CVC en 2023

L’augmentation de la taille des fonds de CVC

La première des "tendances actuelles corporate venture capital 2023" est l’augmentation de la taille des fonds de CVC, qui est explicable comme nous l’avons vu par l’importance accrue de l’investissement dans des startups technologiques. Les données pour la fin de l’année 2022 ne sont pas encore disponibles, mais il est probable qu’à l’image de 2021, la taille des fonds de CVC des grandes entreprises atteint des niveaux records.
Par exemple, à la fin de l’année 2020, les fonds de CVC représentaient près d’un quart des fonds de capital risque levés aux Etats-Unis. Suivant leur envie de rester à la pointe de l’innovation et continuer à définir de nouvelles pistes de croissance, la tendance devrait continuer dans ce sens pour les grandes entreprises.

L'investissement des fonds d'investissement dans les technologies émergentes

Comme nous l'avons vu, les startups technologiques sont très convoitées: une autre tendance majeure dans le CVC est l'investissement dans les technologies émergentes, telles que l'IA, l'IoT, la réalité virtuelle, la blockchain...Investir dans ces technologies a de nombreux avantages pour les entreprises, comme réduire les coûts, améliorer l'efficacité opérationnelle ou bien simplement créer de nouveaux produits.

Ainsi, Google, Salesforce, Intel et Samsung ont investi massivement dans l'IA pour développer des produits tels que les assistants virtuels, les chatbots et les systèmes de recommandation. Comme mentionné en amont, Microsofot et IBM se sont eux concentrés sur la blockchain, tout comme Amazon qui a investit massivement dedans pour proposer des jeux sur la blockchain avec des NFTs. (https://fr.cryptonews.com/exclusives/amazon-va-lancer-une-initiative-de-jeux-bases-sur-les-nft.htm)

L'investissement dans des secteurs non traditionnels

Une autre sorte d'investissement est celui dans des startups des secteurs non traditionnels, visant à diversifier le portefeuille et gagner en compétitivité sur le marché. Cela permet aux entreprises de proposer des solutions innovantes à des problèmes complexes et perturber des secteurs traditionnels.

Des entreprises telles que General Motors, Ford, BMW ont investi dans des startups qui développent des technologies pour les voitures autonomes. De même, Walmart, Target et Alibaba ont investi dans des startups qui utilisent la technologie pour perturber le secteur du commerce de détail.

Un focus sur les startups en croissance

Une autre tendance du CVC est le choix d’investir dans des start up ayant déjà atteint un certain niveau de développement. Comme précisé auparavant, un des objectifs premier est de rester compétitif à l’égard du marché: en découle un choix d'investissement dans des dans des startups suffisamment développées possédant une base de client solide et donc une traction conséquente, qui nécessite seulement des financements supplémentaires pour accroître leur développement. 

L’avantage concurrentiel de ces startups ayant atteint une certaine phase de croissance est qu’elles permettent aux grandes entreprises de consolider leur place dominante sur le marché, de par la possibilité de rester à la pointe de leur secteur via un suivi des dernières nouveautés technologiques. Cela permet de surcroît, pour les sociétés qui investissent de la sorte, d’acquérir connaissances et compétences dans de nouveaux domaines, ce qui pourra faire une différence concurrentielle au final.

Une collaboration entre entreprises et startups accrue

Il apparaît ensuite, comme autre tendance majeure du CVC en 2023, une intensification du processus de collaboration entre les grandes entreprises et les start up qu’elles ont choisies pour investir. Il ne s’agit plus uniquement d’investir de l’argent et de se concentrer sur le rendement, mais de créer des relations plus profondes avec ces startups et forger des partenariats plus étroits.

Pour cela, les outils disponibles sont nombreux: programmes de mentorat, d’incubation, d’accélération…Les entreprises fournissent alors conseils et autres ressources qui sortent du simple domaine financier, et y gagnent en retour un accès privilégié à leurs expertises et technologies. 

L’utilisation répandue de l’IA pour choisir ses investissements 

Ensuite, les grandes entreprises utilisent de plus en plus l’IA pour identifier les cibles les plus prometteuses dans lesquelles investir. L’IA devient un outil crucial pour déterminer les startups les plus susceptibles de connaître une forte croissance. Comme les grandes entreprises ont accès à une quantité de data croissante sur les startups (équipe, marché, technologie, concurrence…), l’IA permet de traiter et classifier ces données puis de cibler les startups ayant le plus fort potentiel qui sauront se montrer les plus rentables.

En ressort un avantage stratégique dans leur façon d’investir en comprenant mieux les tendances du marché et la place des startups en son sein. Il devient aussi plus aisé de trouver une startup où investir qui corresponde le mieux à leurs besoins, que ce soit au niveau des compétences ou de la technologie. 

La place grandissante des startups étrangères

Enfin, une dernière tendance en CVC en 2023 est l’importance accordée aux startups étrangères. Les entreprises ont longtemps préféré investir dans des startups de leur propre pays à travers le CVC, mais elles choisissent désormais de se déporter dans leurs investissements. La technologie et l’expertise uniques des startups à l’étranger permet aux grandes entreprises d’obtenir ce qui correspond le plus à leurs besoins. 

Notons aussi que cela représente un clair avantage au niveau de la diversification du portefeuille d’investissement, le risque se voyant réparti sur plusieurs marchés tout en permettant aux entreprises de bénéficier à une exposition à des marchés nouveaux en forte croissance. Cependant, dû aux différences réglementaires et parfois culturelles, il est parfois difficile pour ces entreprises d’investir dans ces startups étrangères, ce qui nécessite parfois une présence locale pour soutenir leur investissement.

Conclusion

En conclusion, le CVC est devenu un outil prépondérant pour les entreprises qui souhaitent accéder à de nouvelles technologies et marchés, se diversifier, encourager l’innovation et améliorer leurs performances. Le gain en popularité ces dernières années du CVC témoigne de l’intérêt capital que reconnaissent en la matière les grandes entreprises pour leur développement futur. 

En 2023, en corporate venture capital, se cristallise sept tendances majeures: l’augmentation de la taille des fonds de CVC, l’investissement dans les technologies émergentes, l’investissement dans des startups dans des secteurs non traditionnels, un focus accru sur les start-ups en phase de croissance, l’utilisation de plus en plus répandue de l’IA pour cibler les startups prometteuses, une collaboration plus importante entre entreprises et startup, et enfin une plus grande proportion d’investissement dans des startups à l’étranger.

Le CVC est en constante évolution, et les tendances actuelles démontrent une volonté des entreprises d'améliorer leur efficacité opérationnelle, réduire les coûts, améliorer l'expérience client et créer de nouveaux produits et services. En diversifiant leur portefeuille, les grandes entreprises peuvent rester compétitives sur le marché et se préparer à l'avenir.

Des tendances mises au défi?

Cependant, outre ce gain de popularité et ces tendances tournées vers le développement et la croissance, des défis restent présent en CVC. C'est le cas de la difficulté rencontrée par les entreprises qui cherchent à intégrer efficacement les startups dans leur fonctionnement de travail, ou bien le risque pour les investisseur et l’entreprise de perdre les sommes mises en jeux lorsque leur investissement n’est pas rentable. Une fois que des solutions pratiques auront été mises en œuvre pour atténuer ces limites, il est envisageable que le CVC prendra encore une plus grande envergure dans les grandes entreprises et l'écosystème de l’investissement.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Comment les start ups peuvent se préparer pour lever des fonds auprès des programmes de corporate venture capital ?

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Qu'est-ce qu'une levée de fonds ?

Tout entrepreneur est amené au moins une fois dans la vie de son entreprise à considérer la pertinence d'une levée de fonds. Pour entamer cette réflexion il faut avoir à l'esprit les conditions et les conséquences de l'intégration au capital de nouveaux investisseurs. Il est important de prévoir les besoins de capitaux sur plusieurs années.

La levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs susceptibles d'investir au capital d'une société. Ce mode de financement concerne surtout les entreprises innovantes et les startups à fort potentiel de croissance. Les fonds servent à financer ses besoins en développement.

Les investisseurs sont des business angels, des capital-risqueurs, ou des fonds de capital amorçage qui investissent dans des entreprises innovantes en création ou dans des start-up à fort potentiel de croissance (en early stage). Le montant d'une levée de fonds peut varier, de quelques dizaines de milliers d'euros à des centaines de millions.

L'objectif, pour les investisseurs, est la réalisation de plus-values à court terme. À la suite de la levée de fonds, les investisseurs deviennent actionnaires de la société : ils participent aux décisions collectives et peuvent faire partie de conseils d'administration ou de comités stratégiques.

Établir les objectifs de la levée de fonds

Une levée de fonds peut avoir des objectifs variés. Il s'agit surtout d'atteindre des objectifs de financement.

En fonction de la phase de croissance de l'entreprise et de ses besoins, il existe différents types d'investisseurs et le financement via une levée de fonds prendra des formes différentes : le love money des premiers supporteurs du projet, puis le capital amorçage (pre-seed) intervient au début d'un projet pour financer le démarrage. Le capital développement intervient après le lancement de l'entreprise pour financer le développement de l'entreprise et l'accélération de sa croissance. À ce stade, des investisseurs professionnels (fonds) peuvent s'intéresser au projet.

La levée de fonds pour amorcer un projet (le capital amorçage)

Le capital amorçage est une opération à laquelle la société lève des fonds soit au démarrage soit en amorçage d'une dépense (comme le lancement d'un nouveau service avec un ou des investisseurs).

La préparation du « pack investisseur »

Le « pack investisseur » est constitué classiquement par : 1/ un business plan, document d'une vingtaine de pages ou slides expliquant l'état d'avancement de l'entreprise, son projet de développement et les financements recherchés, 2/ un executive summary / teaser synthétisant le business plan, 3/ un pitch deck d'une dizaine de slides, 4/ un modèle financier faisant apparaitre le besoin de financement, et 5/ le cas échéant un lien vers une démonstration du produit.

Cette étape du projet d'une levée de fonds est cruciale pour les fondateurs car ce « pack » joue un rôle majeur dans l'obtention d'un premier rendez-vous avec les investisseurs.

Quels sont les différents types d'investisseurs ?

Il y a plusieurs types d'investisseurs : les business angels, qui apportent de petits montants, par exemple via le crowdfunding ; les investisseurs professionnels (fonds en capital développement ou de private equity) ; ou même des co investisseurs ayant une expertise métier, qui pourront participer au projet avec leur savoir-faire.

La valorisation de la start-up

Il est normal pour les start-ups d'attirer un investisseur ou plusieurs, car ces entreprises innovantes ont un fort potentiel de développement de leur activité. L'entrepreneur en effet doit être conscient de l'objectif de son investisseur : réaliser une plus value à la revente de ses titres.

La valorisation dépendra de multiples facteurs : stade de développement de la start-up, produit ou service développé, degré d'innovation, positionnement par rapport aux concurrents et la taille du marché ciblé, et la perspective de revenus.

La valo pré-money est une valeur de l'entreprise sur laquelle les entrepreneurs et les investisseurs s'accordent avant la prise de participation des investisseurs. La valo post-money est la valeur d'une entreprise après l'entrée des investisseurs au capital. Typiquement si une entreprise a été valorisée 100 en pré- et que les investisseurs injectent 50 en augmentation de capital lors de la levée de fonds, la valorisation post- sera de 150.

Le pitch

Pitcher aux investisseurs consiste à une présentation du deck par le dirigeant, un document ou slides qui reprend les principaux éléments du projet pour donner envie à l'investisseur d'investir. Il doit être convaincu qu'il s'agit d'un projet solide. Le pitch ne dure que quelques minutes et n'a donc pas vocation à être exhaustif.

Préparer le business plan

Le business plan quant à lui contient beaucoup plus de détails, ainsi que des informations financières. Il sert de roadmap détaillé pour la société et rassure les investisseurs que le projet est à fort potentiel et que la levée de fonds se justifie.

Identification des fonds en adéquation avec le projet

La levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs ou institutions susceptibles d'investir au capital d'une société. Certains fonds sont spécialisés dans certains domaines et constituent une portefeuille seulement de sociétés relevant de ces domaines. D'autres n'investissent que lors d'une certaine phase de développement.

Identifier les investisseurs potentiels

Les investisseurs potentiels peuvent être contactés par exemple par mail ou linkedin. Ils vont demander des notes sur la technologie ou service et sur l'opportunité d'une levée de fonds. Après ce premier contact par la société, elle peuvent envoyer son pitch deck et business plan à jour pour plus d'informations sur la possibilité de réaliser une plus value en apportant des fonds.

Ils ne sont pas obligés d'investir, ne sont pas obligés de ré-investir, et ne sont pas à confondre avec les fondateurs.

Comment faire une levée de fonds par les dirigeants

Il faut passer par une succession de rendez-vous importants qui confirmeront ou non l'accord des investisseurs pour réaliser le projet d'augmentation de capital. Il n'est pas simple dans cette situation de démontrer qu'il y a un fit et que la levée de fonds est du type à correspondre à leurs standards d'investissement.

Il faut leur expliquer l'intérêt du projet : objectifs de l'opération ? le montant recherché ? comment les fonds seront-ils utilisés ? Un business plan permet de structurer la démarche. Ensuite, la valorisation sociale est un élément déterminant pour la future répartition du capital social entre les associés déjà présents et les importants nouveaux entrants.

Négocier une levée de fonds et les conditions

Une négociation réussie aboutira à l'émission d'une lettre d'intention ou « term sheet ». Ce document précise les conditions envisagées de l'opération de levée de fonds.

La lettre d'intention peut prévoir les conditions de sortie des fonds ou du financement de l'opération de capital développement. La lettre d'intention contient aussi les aspects juridiques liés à la modification des statuts de la société et les droits de vote par part sociale ou action et au droit de regard sur la gestion de la start-up dont des fonds bénéficient en échange de leurs apports importants.

Due diligence et mise en œuvre des éléments juridiques de la levée de fonds

Un investisseur procédera à des audits financiers et juridiques importants (due diligence) qui, s'ils ne révèlent rien d'anormal, devraient permettre le mis à jour des éléments juridiques se matérialisant par la signature d'un pacte d'actionnaires et de documentation juridique pour une augmentation de capital. Il s'agit là d'un évènement important : le closing. Cette étape, entre l'accord et le closing (et de réaliser une levée de fonds), est de plusieurs semaines.

Quelles sont les conséquences d'une levée de fonds pour une start-up ?

Enfin, le but de lever des fonds est de gagner de l'argent pour le nouveau investisseur et pour la société. Une levée de fonds fait entrer de nouveaux associés dans le capital, ce qui peut avoir des conséquences sur la gouvernance.

En pratique, réaliser une prise de participation dans le capital consiste à une injection d'argent dans la société. Elle dispose donc de fonds importants pour son capital développement qui comblent son besoin de financement.

Lever des fonds conduit à une restructuration du capital. Pour les investisseurs, le but est de réaliser une plus value.

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Les différentes approches des entreprises pour mettre en place un programme de corporate venture capital

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Le corporate venture capital est un type de financement qui consiste pour une grande entreprise à monter un fonds de venture capital qui lui permettra de financer des startups dont le produit ou le service se rapporte de près ou de loin aux activités du corporate. Selon un rapport du BCG de Juin 2022, environ 28 fonds de corporate venture ont été créé ces dix dernières années, représentant en 2021 30% du capital risque en France.

Dans cet article, nous vous présentons les différentes approches que doivent avoir les entreprises afin de mettre en place un programme de Corporate Venture Capital (CVC)

Thèse d’investissement des CVC : différentes approches

Le premier facteur différenciant des CVC est leur thèse d’investissement.

S’ils choisissent, comme les fonds de venture capital traditionnels, différents critères d’investissement autour de la startup (maturité, taille de l’investissement, etc.), il existe également des critères propres aux CVC. C’est notamment le cas des secteurs d’investissement du CVC : certains CVC privilégient majoritairement les investissements dans des startups qui n’opèrent que dans leur domaine, tandis que d’autres fonds vont financer des startups qui leur paraisse proposer une technologie qui pourrait potentiellement intéresser le corporate dans le futur  mais sans lien évident avec leur activité.

BOLD, le fonds de Corporate Venture Capital de l’Oréal, se concentre particulièrement sur le secteur de la beauté. Au contraire, le fonds de Seb, Seb Alliance, investit dans des domaines beaucoup plus variés, qui vont de Feeligreen, startup proposant des patchs, à Senioradom, startup de téléassistance des séniors.

But du fonds de Corporate Venture : rentabilité ou complémentarité ?

Les différentes approches des Corporate s’expliquent essentiellement par la différence d’approche face à l’investissement de chacun.

Comme on le voit dans cette infographie du BCG de Juin 2022, les raisons poussant les corporates à monter leur fonds de venture capital sont multiples :

Attentes des corporates lors de la mise en place d'un programme de CVC. Source : BCG, juin 2022

La principale difficulté des fonds de CVC consiste à concilier rentabilité et complémentarité entre start-up et corporate.

A l’inverse d’un fonds traditionnel de venture capital, un fonds de CVC n’a pas toujours une forte exigence de rentabilité. L’objectif d’un fonds corporate n’est pas que financier, il est souvent stratégique : les corporate cherchent à se rapprocher de l’innovation via les startups, de sécuriser leur chaine de valeur en amont ou en aval grâce à un partenariat, ou de bénéficier d’une nouvelle technologie dans leur secteur.

Dès lors, des contradictions avec le développement de la start-up peuvent apparaitre, car ses objectifs ne sont pas forcément alignés avec ceux du corporate :

Le corporate peut vouloir que la startup centre le développement de son produit ou de son service vers un débouché qui sera utile pour le corporate. Or, cette spécialisation dans un domaine représente une potentielle perte de clients pour la startup.
Un corporate peut également voir d’un mauvais œil l’alliance de la startup avec un de ces concurrents, alors même que cela représente un bénéfice pour la startup.

Enfin, les startups craignent souvent que le corporate essaie de les absorber au sein de sa structure, alors que la startup veut garder son indépendance et continuer à scaler.
Pour ces différentes raisons, certaines startups peuvent être réticentes à faire entrer à leur capital des corporate. Il est important en tant que corporate de savoir rassurer la startup sur ses attentions et de ne pas empêcher son développement, et, pour les startups, de discuter clairement des potentiels points de litiges avant de conclure l’accord avec le CVC.

Le Corporate Venture Capital-as-a-Service, le meilleurs des deux mondes ?

C’est pour répondre à cette tension naturelle entre développement des startups et corporate qu’est né le Corporate Venture Capital-as-a-Service.

Il s’agit pour le corporate de faire appel à un spécialiste de l’investissement dans les jeunes pousses qui va lui-même créer et gérer le fonds pour le Corporate. Il est en charge de toutes les phases d’investissement, de la gestion du deal flow au closing, et accompagne également les start-ups en portefeuille.

Ainsi, les sociétés proposant du CVC-as-a-service permettent aux corporates de contourner les principaux obstacles qu’ils rencontrent pendant la création de leur programme de CVC.

Le fonctionnement d’un CVC-as-a-Service

Les sociétés de CVC-as-a-Service se rémunèrent principalement sous la forme de management fees fixes récurrentes. Quand une startup fait un exit, le CVC-as-a-Service va également prendre une commission.

Au jour le jour, la gestion des tâches courantes est géré par la société de CVC-as-a-Service. Elle est en lien permanent avec le corporate pour rendre compte de son travail et le rencontre souvent lors de investment committee, où sont présentées les potentielles cibles d’investissement ainsi que les résultats des startups en portefeuille.

Les avantages du CVC-as-a-Service

Pourquoi faire donc appel à une société de CVC-as-a-Service ?

Rapidité d’exécution

Monter un fonds peut être relativement long. La société de CVC-as-a-Service, par son expertise, peut réduire ce temps à une durée allant de quelques semaines à deux mois : elle a l’habitude de monter des fonds !

Qualité du deal flow

Une société de CVC-as-a-Service voit passer énormément de pitch decks, pour ses différents clients. Elle est donc au courant de l’état du marché mais également de toutes les potentielles opportunités d’investissement. Elle a également un réseau d’entrepreneurs et d’investisseurs avec qui elle est en contact permanent, ce qui lui permet de connaitre des opportunités qui ne seraient pas accessible à un corporate seule

Le CVC-as-a-Service, un modèle rassurant pour les startups

Le modèle de CVC-as-a-Service peut pousser une startup a accepter plus facilement l’investissement par un CVC. En effet, la société as a service va servir d’intermédiaire entre la startup et le corporate ; la startup sait également que ce sont des investisseurs expérimentés qui vont suivre son investissement.

Elle est donc rassurée sur l’alignement de ses objectifs et de ceux de ses investisseurs, ainsi que sur la capacité de la société de CVC-as-a-Service à la conseiller au mieux.

Ainsi, plusieurs approches sont possibles quand on monte un programme de Corporate Venture Capital.

Mandalore Partners, spécialiste du CVC-as-a-Service, peut vous accompagner dans cette démarche afin de vous aider à trouver les meilleures startups pour investir dans l’innovation de demain.

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Comment les grandes entreprises utilisent le CVC ?

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Les fonds de CVC représentent aujourd'hui environ 30 % du capital-risque en France, contre 22 % en 2019, d'après une étude du BCG et RaiseLab, acteur spécialisé dans l'open innovation (étude 2022). Le nombre de fonds de CVC en France grandit rapidement, et leurs activités aussi. On en compte une quarantaine aujourd'hui. En dix ans, le nombre d'investissements directs (minoritaires, majoritaires et acquisitions) des grands groupes dans les start-up a été multiplié par 10. Alors, quel est l'apport des ces investissements, et comment sont-ils utilisés ?

Un mode d'investissement complémentaire

Le Corporate Venture Capital (CVC) est une stratégie d'investissement des grandes entreprises dans des startups prometteuses. Les grands groupes investissent dans ces jeunes pousses pour diverses raisons, comme le positionnement sur de nouveaux marchés, l'accès à de nouvelles technologies ou encore la création de valeur pour les actionnaires. Les acquisitions et les partenariats industriels sont également des moyens pour les grandes entreprises de s'implanter sur de nouveaux marchés.

Typologie du Corporate Venture Capital

Le CVC peut prendre plusieurs formes, allant de l'investissement minoritaire à l'acquisition majoritaire en passant par des partenariats stratégiques. Les fonds de corporate venture capital peuvent être gérés en interne ou en externe. Les grands groupes peuvent également investir dans des fonds de capital risque en France ou à l'étranger pour diversifier leur portefeuille d'investissement.

CVC et performances des entreprises de croissance

Les fonds de CVC ont prouvé leur efficacité dans la création de valeur pour les grandes entreprises. En effet, des études ont montré que les entreprises ayant investi dans des startups ont généré des performances supérieures à celles de leurs concurrents qui n'ont pas adopté cette stratégie. Les grands groupes ont également la possibilité de développer de nouveaux produits et services grâce aux technologies innovantes apportées par les startups.

Processus d'investissement et d'accompagnement des fonds de CVC

Les fonds de CVC ont un processus d'investissement bien établi, avec une sélection rigoureuse des startups et une attention particulière portée aux fondateurs et à leur équipe. Les fonds de CVC apportent également un soutien financier et opérationnel aux startups en les accompagnant dans leur développement. Les fonds de CVC ont ainsi un rôle important dans la direction de l'innovation des grandes entreprises.

Importance des fonds de CVC dans les secteurs technologiques

Le CVC joue un rôle clé dans l'écosystème entrepreneurial en finançant les startups technologiques à leurs débuts. Les fonds de CVC sont donc particulièrement importants dans les secteurs technologiques, où l'innovation est rapide et où les coûts de développement sont élevés. Les startups technologiques peuvent également bénéficier de l'expertise et de la collaboration avec les grandes entreprises pour accélérer leur croissance.

Pour les grandes entreprises, seul un tiers des rapprochements capitalistiques avec les startups sont des succès

Cependant, tous les rapprochements capitalistiques avec les startups ne sont pas des succès. En effet, seulement un tiers des investissements directs des grandes entreprises dans les startups sont des réussites (https://www.bcg.com/press/2june2022-les-grandes-entreprises-des-rapprochements-capitalistiques-avec-les-startups). Les échecs sont souvent dus à un manque de collaboration entre les grandes entreprises et les startups, à une mauvaise exécution de la stratégie d'investissement ou encore à des divergences culturelles. Les grands groupes doivent donc être prudents dans leur stratégie de CVC et choisir les startups avec soin pour assurer un bon retour sur investissement.

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Les implications juridiques et fiscales de l’investissement en capital risque

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L'investissement en capital-risque (Venture Capital — VC) a des implications fiscales et juridiques importantes en France, tant pour les investisseurs que pour les start-ups et leurs conseils. Cet article a pour but d’en faire une présentation générale.

Le régime fiscal du capital risque

Du point de vue du régime fiscal, l’investissement capital-risque est considéré comme un investissement à haut risque, et peut ainsi donner droit à des réductions (ou à une exonération) d'impôts aux particuliers sur leur plus value, de sorte à fournir une contrepartie à ce risque.

Un capital risqueur peut bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu et d’avantages fiscaux équivalents à 18% du montant investi et dans la limite de 50 000 € par an pour un investisseur individuel et de 100 000 € par an pour un couple marié.

Les plus-values réalisées par les actionnaires sur la vente de parts sont, quant à elles, soumises à une prélèvement forfaitaire unique de 30%. Aussi, les pertes sur les investissements peuvent être fiscalement déduites des gains réalisés sur d'autres investissements et ce au cours de la même année ou des cinq années suivants la date de cession, selon le cas.

Pour les entreprises, et selon les dispositions du droit fiscal en vigueur, il peut également être possible de déduire les pertes en capital. Si une entreprise ou un entrepreneur ayant reçu un investissement en capital-risque ne réalise pas les rendements attendus, le fonds d’investissement et/ou les investisseurs peuvent déduire les pertes liées à leurs placements sur leur déclaration. Si l'entreprise réalise en revanche un gain en capital, la structure dans laquelle elle avait investi étant en croissance, les investisseurs peuvent en effet être imposés sur ces gains en fonction de leur taux d'imposition marginal selon la loi de finances applicable.

Les investisseurs corporate ou sociétés de capital risque peuvent aussi déduire les frais liés à l'investissement, tels que les frais d'avocat et les frais de due diligence. Les dividendes perçus sur les actions d'une entreprise financée par du capital-risque sont quant-à-eux imposables comme des revenus ordinaires pour les investisseurs.

Enfin, si une entreprise accorde des stock options (ou BSPCE) à ses employés en tant qu'incitation à la performance, ces options peuvent être soumises à des impôts sur les gains en capital lorsqu'elles sont exercées, selon les autres type de titres existants.

Il est important de consulter un expert-comptable ou un conseiller fiscal pour comprendre les implications fiscales spécifiques de l'investissement en capital-risque, en fonction de sa situation et de son statut, ainsi qu’en fonction des caractéristiques de vos objectifs d’investissement.

Le régime juridique applicable aux sociétés de capital risque

Pour ce qui est du juridique, le capital-risque implique des obligations conséquentes dans le champ de la transparence et d’obligation d'information (obligation de reporting) pour les entreprises. Les investisseurs sont eux aussi tenus de respecter les lois et règlements relatifs aux différents types de titres disponibles à l’achat ou à la cession, au stade d’une augmentation de capital par exemple, ainsi que les lois relatives aux opérations de M&A (fusions-acquisitions) et les lois concernant la protection des investisseurs.

Les entreprises peuvent être tenues de signer un accord de participation, qui définit les droits et obligations des parties, dont il est crucial d’étudier les implications. Ils peuvent être exigés de la part des entités fournissant le nouveau capital, des droits de vote ou une participation active dans la direction de la société, ce qui entraîne une perte ou dilution du contrôle pour les fondateurs.

Aussi, il est primordial pour les fonds de capital risque d’assurer leurs possibilités de sortie avec les clauses délimitant les conditions d’éventuels cash-out, le cadre d’un rachat, ainsi que les modalités d’une liquidation éventuelle de la société concernée.

Les investisseurs en capital-risque peuvent aussi exiger la réglementation de la propriété intellectuelle et innovation associée au projet concerné par l’investissement, il faudra faire attention à ce que celle-ci soit concentrée sur l’entreprise et non la personne du fondateur. Aussi, des clauses de garantie d’exclusivité seront pertinentes tant par rapport à la propriété intellectuelle des fondateurs qu’aux sources de financement de l’entreprise et de ses processus de recherche et développement (R&D). Les conditions de ce partenariat long-terme entre fonds et sociétés doivent faire l’objet d’une définition très précise, de sorte à ce que la nature des avantages que chaque partie peut retirer de son activité soit claire.

Les fondateurs de l'entreprise peuvent être tenus responsables des actions ou des décisions prises par l'entreprise, y compris les obligations contractuelles envers les investisseurs en capital-risque. Cette responsabilité doit cependant toujours être délimitée précisément dans les clauses dédiées.

Enfin, des clauses de sortie dans l'accord de participation encadreront la cession éventuelle des titres des investisseurs VC : celles-ci peuvent avoir des conséquences importantes sur la gouvernance de l’entreprise et doivent donc toujours être rigoureusement rédigées. La création d’un produit de placement en capital risque peut ramener d’importants produits, mais doit toujours être le sujet d’une diligence importante quel que soit l’ état d’avancement de l’opération.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Capital risque pour les startups : avantages et inconvénients

Bienvenue dans notre série d'articles sur le venture capital. Cette série d'articles fournira une base solide pour comprendre les opportunités et les défis liés au capital risque et aidera à prendre des décisions éclairées en matière de financement. Nous espérons que vous apprécierez autant la lecture de ces articles que nous avons aimé les écrire et les partager avec vous.

Qu’est-ce que le capital risque ?

Le venture capital ou le capital risque est un type de financement qui permet à des entreprises innovantes et à haut potentiel de croissance d'obtenir des fonds pour leur développement. En effet, les investisseurs en capital risque apportent leur soutien monétaire à ces entreprises en échange de parts de l'entreprise. Contrairement aux investissements traditionnels, le capital risque est considéré comme un investissement à haut risque mais à haut potentiel de rendement.

Le capital risque est mis en œuvre par des sociétés de gestion, agréées par l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui gèrent des véhicules d'investissement appelés "fonds".

Ces fonds peuvent prendre plusieurs formes : sociétés de capital risque (SCR), fonds communs de placement à risque (FCPR), fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI), fonds d'investissements de proximité (FIP) et sont soumis à des quotas d'investissement fixés par voie législative.

Le montant du financement apporté à l’entreprise peut varier considérablement en fonction des besoins et de l'attractivité de l’entreprise pour les investisseurs. En général, les montants peuvent aller de quelques dizaines de milliers d'euros à plusieurs millions d'euros dans certains cas.

Le capital risque joue un rôle crucial dans le financement des start-ups, cependant, comme tout investissement, il présente à la fois des avantages et des inconvénients pour les start-ups.

Avantages du capital risque pour les startups :

On peut distinguer de nombreux avantages du capital risque pour les entreprises, notamment :

L’épanouissement de l’entreprise : 

Grâce aux venture capitalists, les start-ups peuvent mieux se développer. Le plus souvent, ces entreprises utilisent les fonds pour développer leurs produits ou leurs services et conquérir de nouveaux marchés. 

À titre d’exemple, en France, il y a l’entreprise BlaBlaCar, une entreprise de covoiturage qui a levé plus de 450 millions d'euros auprès de fonds de capital risque pour développer son activité à l'échelle mondiale. Il y a également Doctolib, une entreprise de prise de rendez-vous en ligne pour les professionnels de santé, qui a levé plus de 500 millions d'euros pour développer son activité en France et en Europe. Ou encore Ynsect, une entreprise spécialisée dans l'élevage d'insectes destinés à la production de protéines pour l'alimentation animale et humaine, qui a levé plus de 372 millions d'euros .

D’autre part, à l’aide de ces fonds, les startups peuvent également embaucher des employés supplémentaires pour former son équipe et évoluer ou encore acheter de nouveaux matériels.

L’expertise des venture capitalists : 

Généralement, les venture capitalists n'apportent pas seulement leurs argents, mais aussi l'expertise de l'équipe et des partenaires qui font partie du fonds, ce qui est l'un des principaux avantages d'obtenir l'argent de ces venture capitalists. En effet, les investisseurs en capital risque sont souvent des personnes dotés de grandes expériences. Ils vont pouvoir apporter leurs connaissances en matière de gestion d'entreprise et de développement de produits. 

L’augmentation du réseau

Dans le monde des affaires d'aujourd'hui, tout tourne autour du réseautage. Le capital risqueur possède et/ou a financé plusieurs entreprises. Ce réseau d’entreprise peut représenter une véritable opportunité de développement. Cela peut également aider les petites entreprises à établir des liens avec d'autres entreprises et individus qui peuvent les aider à se développer.

Le mentorat des investisseurs

En plus de leur expertise et de leur réseau, les investisseurs peuvent également offrir un soutien stratégique précieux pour les fondateurs et les équipes de direction des entreprises qui ont recours au capital risque

Bien que le mentorat puisse être bénéfique pour les employés à tous les niveaux d'une organisation, il peut être particulièrement utile pour les entreprises en démarrage. Les startups se caractérisent souvent par un manque de ressources, à cause de cela, il est difficile pour les fondateurs et les employés en début de carrière d’obtenir la formation et le développement dont ils ont besoin. Les capital risqueurs peuvent fournir les ressources manquantes, aider à combler les lacunes et fournir des informations et des conseils précieux.

La valorisation de l’entreprise

La valorisation d’entreprise est une estimation de la valeur financière ou patrimoniale d’un projet ou d’une société, et ce en prenant en compte ses actifs et ses différents titres d’exploitation.  

La valorisation d’une entreprise repose essentiellement sur deux concepts clés : la projection financière des performances futures et la comparaison des entreprises entre elles. Ces deux concepts sont loin d’être faciles pour les startups. Or, la valorisation d’une Start-up est une étape-clé pour son développement. Grâce à l’augmentation de capital réalisée suite à l’investissement du venture capitalist, la valeur de l’entreprise se voit aussi augmenter. En conséquence, l’entreprise pourra : 

  • Améliorer son positionnement sur le marché ;

  • Connaître ses forces et ses faiblesses ;

  • Mettre en place une stratégie d’exploitation et de développement efficace ;

  • Faciliter la mise en place d’un business plan plus pertinent ;

  • Amener d’autres investisseurs et partenaires financiers à injecter de nouveaux fonds ;

  • Maîtriser le flux de trésorerie de la société.

L’accès à des ressources supplémentaires

Jusqu’à présent, les investisseurs en capital risque peuvent apporter de puissant réseau de ressources comme des outils de développement de produits, des logiciels, des systèmes de gestion et des relations avec des fournisseurs clés.

L’aide à la prise de décision stratégique

Les sociétés de capital risque interviennent souvent de façon directe dans la gestion et la prise de décision. En effet, en tant qu'actionnaire, les investisseurs se doivent d’assurer la réalisation des objectifs décidés. Ils peuvent aider les fondateurs et les équipes de direction à prendre des décisions stratégiques en leur fournissant des données pertinentes et des points de vue sur le marché et les tendances de l'industrie.

La possibilité de lever plus de fonds : 

Grâce aux expertises des capital risqueurs, il est plus facile pour les startups d’attirer l’attention des investisseurs institutionnels et de lever des fonds supplémentaires. D’ailleurs, pour réussir, une entreprise doit être en mesure d'anticiper et de se préparer aux futures rondes de financement. 

Inconvénients du capital risque pour les startups :

Le capital risque peut également présenter des inconvénients pour les start-ups, notamment :

La perte d'autorité : 

Lorsqu'une entreprise sollicite des financements auprès d'investisseurs en capital risque, ceux-ci peuvent exiger une part importante de la société en échange et demander à avoir une influence sur les décisions stratégiques de l'entreprise. Si les investisseurs en capital risque ont un pouvoir de décision au moins égal à celui du dirigeant, il est possible qu'ils choisissent de revendre l'entreprise à tout moment. En effet, si l'entreprise ne se développe pas aussi rapidement qu'espéré, les investisseurs peuvent décider de revendre leur participation afin de minimiser leur risque et d'obtenir un retour sur investissement minimum.

La pression pour atteindre les objectifs : 

C’est bien connu, les propriétaires de sociétés et les entrepreneurs ne sont pas toujours enchantés de la pression que peuvent exercer sur eux leurs nouveaux partenaires. Effectivement, les investisseurs en capital risque cherchent à réaliser des bénéfices importants et rapidement, ce qui peut entraîner une pression sur les employés des startups pour atteindre des objectifs de croissance irréalistes. 

Les risques financiers élevés

Comme il a été dit précédemment, le venture capital s’adresse bien souvent aux entreprises en plein démarrage d’activités qui n'ont pas encore établi de solides antécédents financiers, c’est pourquoi ce type de financement constitue un grand risque. Les investisseurs en capital risque s'attendent souvent à ce que les entreprises réussissent à obtenir de bons résultats financiers rapidement. Cela peut entraîner des sacrifices en matière de qualité, de durabilité et de culture d'entreprise.

Les conflits d'intérêts : 

Des conflits d’intérêts peuvent naître entre les gestionnaires de fonds d’investissements et leurs investisseurs. Dans la plupart des cas, c’est dû à des motivations différentes. Par exemple, il est possible que les investisseurs soient davantage intéressés par la réalisation rapide de bénéfice plutôt que par le développement à long terme de l’entreprise, ce qui peut entraîner des problèmes d'alignement et une incohérence dans les objectifs. Par conséquent, la vision à court terme des investisseurs peut ne pas être alignée avec la stratégie de croissance à long terme de l’entreprise.

CONCLUSION

En conclusion, bien que le capital risque puisse être un moyen efficace pour les startups de lever des fonds, il est important de peser les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision. Il est également important de trouver un investisseur en capital risque qui saura aligner les objectifs et les valeurs de la start-up, minimisant ainsi les futurs problèmes potentiels.

Les startups doivent surtout évaluer attentivement les conséquences de l'investissement en capital risque sur leur entreprise. Il faudrait se poser les questions suivantes : Est-il possible de valider mon idée sans recourir à des ressources externes ? Le produit/service nécessite-t-il des compétences techniques supplémentaires pour son développement ? Ai-je besoin de financement pour faire évoluer mon entreprise ? Suis-je prêt à accepter de céder une partie de la prise de décision au sein de mon entreprise ?

En résumé, si le dirigeant du startup veut à tout prix garder le contrôle de l’entreprise et souhaite conserver sa vision intacte, le financement en capital risque pourrait ne pas être la meilleure option. En revanche, s’il est prêt à accepter une certaine dilution du contrôle en échange d'expertise et de financement, cela pourrait être une option à considérer.

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com


Web Summit 2022 wrap-up #5: CLIMATE TECH, A TRILLION DOLLAR OPPORTUNITY

Welcome to our series of articles on the recent Web Summit 2022, a premier event in the tech industry. In this series, we will be highlighting some of the most exciting and interesting presentations, panels, and events that took place at the conference. From keynotes by industry leaders to breakout sessions covering the latest trends and developments in technology, there was no shortage of thought-provoking content at this year's conference. We hope you enjoy reading about the Web Summit 2022 as much as we enjoyed attending it!

Climate tech, a trillion-dollar opportunity

At the 2022 WebSummit, Nick de la Forge (Co-Founder of Planet A Ventures) and Seth Bannon (Founding Partner at Fifty Years) shared their insights on the opportunities offered by climate tech VC. Only in the first half of 2022, $26 billion were already committed to by investors across over 900 companies and startups developing climate tech solutions. This makes it one of the hottest venture capital and private equity sectors, which creates incredible opportunities in terms of both impact and financial returns.

Climate Tech Web Summit 2022

Which climate tech investment(s) should you focus on ?

Serious funding, policy efforts and resources are being deployed by governments across the board to boost the profitability and scaling of sustainability-focused ventures. Renewable energy and climate change adaptation are the trends to look out for. Within the financial industry’s efforts towards a more sustainable future, new technology in those areas will be crucial to curb global warming.

According to the panelists, finally, businesses working to actively reduce greenhouse gas emissions throughout their supply chains will gain a massive competitive advantage in the decade to come. They also underlined the fact that more lobbying in favor of the climate industry will be vital to its long-term growth.

 

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Web Summit 2022 wrap-up #4: N26, What’s next for digital banking?

Welcome to our series of articles on the recent Web Summit 2022, a premier event in the tech industry. In this series, we will be highlighting some of the most exciting and interesting presentations, panels, and events that took place at the conference. From keynotes by industry leaders to breakout sessions covering the latest trends and developments in technology, there was no shortage of thought-provoking content at this year's conference. We hope you enjoy reading about the Web Summit 2022 as much as we enjoyed attending it!

N26, What’s next for digital banking?

In this session, Maximilian Taynthal, Co-Founder of N26 and Patricia Kowsmann, Finance reporter at The Wall Stret Jounal talk about what the future holds for digital banking, and how neobanks are closing the gap between them and traditional bank.

Web Summit N26

Over the last few years, the rise of the neobank has shown no sign of slowing down, and we're currently in an era of innovation that is reshaping how consumers interact with their banks. 

About N26

N26 is a German neobank founded in 2013. It offers a 100% digital banking experience designed to be simple, transparent, and secure. Actually, N26 has more than 8 million customers.  

If you want to learn more about the company, here is his website: https://n26.com/en-eu

What kinds of banking services do online banks offer?

With online banking, you can transfer money, exchange crypto, make online payment or pay bills via your bank card, and deposit your money. But unlike traditional banks, they can’t give loans. 

Digital banks are well known to offer lower fees so concretely how can online banks be profitable?

By their clients' deposit, banks like N26 can invest in profitable business. They make sure that it’s risk free, so their clients don’t have to worry about anything. 

In the future, digital banks even plan to remunerate their clients by sharing the benefit from their deposit. 

The pandemic situation, inflation, war, ... Did those situations infect digital banking?

It didn’t. It was even positive, digital banks got more revenue. Easy to use, digital banking’s clients can access their bank account just via their online account or via their mobile banking app. So that is the real difference of digital banking with traditional banking, they prioritize customer experience. 

What are online banking challenges?

They want to expand in more countries, get more customers, be more profitable, developpe their products, but their biggest challenge is to be completely independent of external funding! 

 

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Crowdfunding: raising money in bearish markets

Crowdfunding has become a popular way for individuals and organizations to raise money for a wide range of projects and ventures. A crowdfunding platform, or a crowdfunding site, is a website or online service that facilitates the raising of funds through a crowdfunding campaign. These crowdfunding websites enable individuals and organizations to create a campaign, set a funding goal, and offer rewards or equity to individuals who contribute funds. With the emergence of various types of crowdfunding such as reward-based, donation-based, and equity crowdfunding, more and more people are turning to crowdfunding platforms to raise money for their projects. The ability to reach a global audience and raise funds through a crowdfunding campaign on a crowdfunding site has made it possible for many projects that might have otherwise been unable to find funding, to be realized. Crowdfunding platforms have become an essential tool for entrepreneurs, artists, activists and non-profit organizations.

Types of Crowdfunding

There are several different types of crowdfunding, each with their own unique characteristics and benefits:

  • Reward-based crowdfunding: This is the most common type of crowdfunding, and it involves offering rewards to people who contribute money to a project. For example, an inventor may offer a prototype of their product to people who pledge a certain amount of money. This type of crowdfunding is popular among entrepreneurs, artists, and creators who are looking to raise funds for a specific project or idea. According to a 2020 report by the World Bank, reward-based crowdfunding accounted for approximately 60% of the global crowdfunding market.

  • Donation-based crowdfunding: Involves raising money for a cause or charity, with no rewards or perks offered in return. This type of crowdfunding is often used for charitable causes, social impact projects, and humanitarian efforts. For example, a nonprofit organization may use donation-based crowdfunding to raise funds for a disaster relief effort or a community development project. According to the same report, donation-based crowdfunding accounted for approximately 10% of the global crowdfunding market.

  • Equity-based crowdfunding: Involves selling ownership stakes in a company or project to investors. In this case, the investors will receive a percentage of the company's profits or ownership in the company. This form of crowdfunding is particularly popular among startups and early-stage companies, as it allows them to raise funds and build a community of supporters while giving investors the opportunity to participate in new business opportunities. According to the same report, equity-based crowdfunding accounted for approximately 20% of the global crowdfunding market.

Each type of crowdfunding has its own advantages and disadvantages and it depends on the project and the goals of the project initiators to choose which type of crowdfunding suits them best.

Looking to the future, the industry is expected to continue growing, as more people become aware of the opportunities that crowdfunding offers and as more governments and regulatory bodies create framework to support the industry. Additionally, with the growth of impact investing and socially responsible investing, it is likely that crowdfunding will become an increasingly popular way to raise capital for projects that promote social and environmental causes. Additionally, the proliferation of online platforms and technology advancements will likely make crowdfunding more accessible and efficient, allowing more people to participate and benefit from the opportunities it provides.

However, it's also important to note that the industry will face challenges as well, such as the need for better regulation and oversight to protect investors and ensure that funds are used for the intended purposes. It's also crucial for the industry to ensure that crowdfunding is accessible and inclusive for all, and not just for certain groups of people with privileged access to technology and information.

Popularity of Crowdfunding

Crowdfunding has become increasingly popular in recent years as a way for entrepreneurs, artists, and creators to raise money for their projects. It has also become a way for investors to access early-stage companies and participate in new business opportunities. According to a 2020 report by the World Bank, the global crowdfunding market is expected to grow to more than $300 billion by 2025.

Popularity of crowdfunding

Source: Google Trends

Crowdfunding began to be well known after 2010, and then developed to be used in various different sectors.

Growth of Crowdfunding in France

In France, crowdfunding has seen a steady growth in recent years. The French crowdfunding market reached €1.3 billion in 2019, a growth of +20% compared to 2018. There are different platforms such as Ulule, KissKissBankBank, and Leetchi. These platforms have allowed thousands of French projects to be financed, ranging from creative projects to social and environmental causes.

Government Support for Crowdfunding in France

The French government has also taken steps to support the growth of crowdfunding in the country. In 2019, it introduced a new regulation for equity-based crowdfunding, which aimed to improve the legal and regulatory framework for the industry. The new regulation established a framework for the registration and supervision of crowdfunding platforms, as well as guidelines for the disclosure of information to investors.

Challenges Facing Crowdfunding in France

  • Lack of understanding of the industry among the general public

  • Lack of standardization and transparency in the industry

The challenges of crowdfunding are well developed in the article: Le crowdfunding Concepts, réalités et perspectives, published by Olivier Joffre and Donia Trabelsi on Cairn.info

International Market of Crowdfunding

Situation of crowdunding worldwide

Interest for Crowdfunding by region last year (Source: Google Trends)

The international market of crowdfunding has grown rapidly in recent years, with the market size projected to reach over $300 billion by 2025, according to a 2020 report by the World Bank. The report also estimates that there are over 2,000 crowdfunding platforms operating globally, with the largest markets being in North America and Europe.

North America

North America has traditionally been the largest market for crowdfunding, with the United States being a major player. According to a report by the Cambridge Centre for Alternative Finance, the crowdfunding market in the US was worth $17.2 billion in 2018. The US is home to a large number of crowdfunding platforms, including Kickstarter and Indiegogo, and the country has a well-established legal and regulatory framework for crowdfunding.

Europe

Europe is another major market for crowdfunding, with the United Kingdom, France, and Germany being some of the largest players. According to the same report, the crowdfunding market in the UK was worth $6.2 billion in 2018, while the market in France was worth $1.2 billion and Germany $755 million. Europe is also home to a large number of crowdfunding platforms, such as Crowdcube and Seedrs in the UK, Ulule and Leetchi in France, and Companisto and Seedmatch in Germany.

Asia

Asia is also becoming an increasingly important market for crowdfunding. According to a report by the Cambridge Centre for Alternative Finance, the crowdfunding market in China was worth $2.2 billion in 2018, making it the second-largest market in the world after the US. China is home to a large number of crowdfunding platforms, including JD Finance and Yungroup, and the country has a rapidly growing middle class that is increasingly looking for alternative investment opportunities.

Other countries

Other countries that have seen significant growth in crowdfunding include Australia, Canada, and Singapore. According to the same report, the crowdfunding market in Australia was worth $211 million in 2018, while the market in Canada was worth $150 million and Singapore $64 million. These countries also have a growing number of crowdfunding platforms catering to a diverse range of projects and investors.

It is important to note that the market growth and penetration of crowdfunding can vary in different countries, and is affected by different factors like culture, regulations, technology penetration, investor and entrepreneur's behavior etc. Additionally, the types of crowdfunding that have seen the most success also vary between countries. For example, in the US and UK, equity-based crowdfunding is more popular, while in France and Germany, donation-based crowdfunding is more common. Furthermore, the regulations and laws surrounding crowdfunding can vary significantly between different countries, and it's important for platforms and project initiators to be aware of these differences when operating in different markets.

In conclusion, the international market of crowdfunding is rapidly growing and offers a diversity of options for different types of projects and investors. The growth of the industry is expected to continue in the future, driven by the increasing popularity of alternative forms of investing and the growing number of people who are looking for ways to access new business opportunities and support social and environmental causes. The market growth and the specific types of crowdfunding that are more successful can vary between countries, and it's important for platforms, entrepreneurs, and investors to stay informed of the particularities of the market they operate in.

Comparison of Crowdfunding Regulations

The regulations of crowdfunding vary across different countries, and it is important for platforms and project initiators to be aware of these differences when operating in different markets.

United States

In the United States, the Securities and Exchange Commission (SEC) has established a regulatory framework for crowdfunding under the Jumpstart Our Business Startups (JOBS) Act, passed in 2012. The JOBS Act established two exemptions, Regulation Crowdfunding (Reg CF) and Regulation A+, which allow companies to raise capital from retail investors through crowdfunding portals. Regulation CF permit companies to raise a maximum aggregate amount of $5 million in any 12-month period, with individual investment limits of $2,000 or $5,000. Regulation A+ allows companies to raise up to $75 million in a 12-month period, with no restriction on the amount an individual can invest.

Europe

In Europe, the European Securities and Markets Authority (ESMA) has established a framework for crowdfunding regulation through the Alternative Investment Fund Managers Directive (AIFMD) and the Prospectus Directive. The AIFMD regulates crowdfunding platforms that raise funds from retail investors to invest in alternative investments, while the Prospectus Directive applies to crowdfunding platforms that raise funds through the sale of securities to retail investors. In addition, the directive on markets in crypto-assets (MiCA) applies to some forms of Crowdfunding using crypto-assets in EU.

United Kingdom

In the United Kingdom, the Financial Conduct Authority (FCA) has established a regulatory framework for crowdfunding, including rules on disclosure, investor protection, and the types of projects that can be funded. In accordance with the FCA regulations, crowdfunding platforms are required to conduct due diligence on projects and provide investors with accurate and complete information about the project before they invest.

France

In France, the Autorité des marchés financiers (AMF) has introduced a regulatory framework for equity-based crowdfunding in 2019. The new regulation established a framework for the registration and supervision of crowdfunding platforms, as well as guidelines for the disclosure of information to investors.

China

In China, the National Development and Reform Commission (NDRC) and the People's Bank of China (PBOC) issued a guideline for the regulation of crowdfunding platforms in 2016. According to the guidelines, platforms are required to obtain a license from the NDRC and meet certain requirements such as providing clear information about projects and protecting investor interests.

Singapore

In Singapore, the Monetary Authority of Singapore (MAS) has issued a regulatory framework for crowdfunding platforms in 2015, which includes the requirement of platforms to be registered and regulated by the MAS, and it also sets rules around the disclosure of information to investors.

It's worth noting that regulations can change over time and can vary between different regions, so it's important to keep track of any updates or changes that may occur. It's also important for platforms and project initiators to consult with legal and compliance experts to ensure that they are aware of and compliant with all relevant regulations in the country or region where they operate. These regulations are put in place to protect investors and ensure that the funds raised through crowdfunding are used for their intended purposes, so it's important for everyone involved in the process to be aware of and adhere to them.

Furthermore, it's important to mention that not only the regulations are important but also the actual compliance with them by the platforms, as it's crucial that they conduct the due diligence, provide the appropriate disclosure and manage the funds with transparency. This will foster trust among investors and will encourage more people to participate and invest in crowdfunding campaigns.

In summary, the regulations and laws surrounding crowdfunding can vary significantly between different countries, and it's important for platforms and project initiators to be aware of these differences when operating in different markets. It's important to stay up-to-date with any changes or updates to regulations, and to consult with legal and compliance experts to ensure compliance with all relevant regulations. Additionally, it's essential for all parties involved to comply with these regulations to ensure the protection of investors and the proper use of funds raised through crowdfunding.

Conclusion

In conclusion, crowdfunding has grown rapidly in recent years as a method of raising capital for projects and ventures. It offers several different types of funding options, such as reward-based, donation-based, and equity-based crowdfunding, each with its own unique characteristics and benefits. The global crowdfunding market was worth approximately $16 billion in 2015 and is expected to reach more than $300 billion by 2025. The largest markets for crowdfunding are in North America and Europe, with the United States, the United Kingdom, France, and Germany being some of the major players. Additionally, Asia is also becoming an increasingly important market for crowdfunding, with China being the second-largest market in the world after the US.

However, despite the opportunities that crowdfunding offers, it's important for the industry to keep evolving in a responsible and sustainable way, ensuring the protection of all stakeholders' interests. The regulations and laws surrounding crowdfunding can vary significantly between different countries, and it's essential for platforms and project initiators to be aware of these differences when operating in different markets. The growth of the industry is expected to continue in the future, driven by the increasing popularity of alternative forms of investing and the growing number of people who are looking for ways to access new business opportunities and support social and environmental causes. As the market continues to grow and evolve, it will be important for governments, regulatory bodies, and industry organizations to work together to ensure that crowdfunding is accessible, safe, and inclusive for all stakeholders.

Web Summit 2022 wrap-up #3: Cultivating investor relationships and long-term partnerships

Welcome to our series of articles on the recent Web Summit 2022, a premier event in the tech industry. In this series, we will be highlighting some of the most exciting and interesting presentations, panels, and events that took place at the conference. From keynotes by industry leaders to breakout sessions covering the latest trends and developments in technology, there was no shortage of thought-provoking content at this year's conference. We hope you enjoy reading about the Web Summit 2022 as much as we enjoyed attending it!

CULTIVATING VC INVESTOR RELATIONSHIPS AND LONG-TERM PARTNERSHIPS

In their panel on “Cultivating investor relationships and long-term partnerships” at the 2022 WebSummit, Harry Nelis of Accel Partners and Samir Desai, the founder of Super Payments, discussed what it takes for a start-up to find (and to attract) the right venture capitalists.

How to find right VC investors?

Warm introductions to VC firms

Both panelists highlighted the importance of warm introductions in the venture capital field. A market of a few is all you need when you are starting off : despite the truckload of rejections you may face from the venture capital industry as a whole, it is important to keep networking and to be resilient. Early stage companies will all eventually find the right venture capital firm, who will be interested enough to help them raise money. Harry Nelis also highlighted how, at his venture capital fund, most of the selected projects came from warm introductions.  Venture firms expect a great track record from founders as well, which can help secure additional capital. The slow-down in the VC investments market is also no reason to worry, according to the panelists : successful startups have been know to stem from times of crisis, and there is, in fact, a lot of money out available from many VC funds.

On sales skills and choosing the right VC fund  

It is no secret that great sales skills matter to close venture capital deals: venture capital investors look for ambitious, tenacious and convincing people, who they know will put vc money to good use. But startup founders are not necessarily great salespersons right off the bat ; according to Samir Desai, successful venture funding relies on being able to present a small reliable team, very involved in the company’s management, to angel investors — thus build a true identity for your company. One-on-one trusted collaboration is most important to raise startup funding, which is why engaging with outside contractors for sales is not necessarily recommended. Finally, the choice of the VC firm matters, especially for early stage startups — beyond initial vc funding rounds, it is crucial for the goals and characteristics of the venture capitalist to match the project. Hence, top VC firms should be researched and referenced, making sure they’re the right fit before you pitch for new companies to start building solid relationships with their investors. 




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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Web Summit 2022 wrap-up #2: TO INFINITY AND BEYOND: BEST USE CASES IN WEB3

Welcome to our series of articles on the recent Web Summit 2022, a premier event in the tech industry. In this series, we will be highlighting some of the most exciting and interesting presentations, panels, and events that took place at the conference. From keynotes by industry leaders to breakout sessions covering the latest trends and developments in technology, there was no shortage of thought-provoking content at this year's conference. We hope you enjoy reading about the Web Summit 2022 as much as we enjoyed attending it!

TO INFINITY AND BEYOND: BEST USE CASES IN WEB3

The Web summit 2022, held in Lisbon between November 1 and November 4 gathered many corporates, startups and influencers specialized in the Internet. It was also the occasion to explore the possibilities of Web3 in various fields, especially in marketing strategy.

On the 2nd of November, Marty Swant gave the opportunity to Sandy Carter (Unstoppable Domains), Amanda Cassatt (Serotonin) and Jeremiah Owyang (RLY Network Association) to share their views on marketing and Web3.

Web Summit Lisbon 2022 use cases in Web3

Web1, Web2, Web3: what are the main differences?

To better understand the new marketing strategies to be used in Web3, it is important to briefly reconsider the evolution of World wide web.

Web1, the origins of the Internet

Web1 was the first version of the Internet. It was a confidential and complicated system, only used by those who were able to code. At this time, the general public was not able to see the use cases of it and to measure its impact in their daily life.

Web2, the democratization of the Internet

Web2 is the Internet we know today. Way more user-friendly than the previous one, its adoption rate has been tremendous. Web2 has changed our everyday life, and companies heavily rely on it for selling their products. Every user can generate and gain access to content.

Web3, a broad new paradigm

Web3 is still in its early days,  and will definitely reshape our usage of social media and the Internet. With Web3, every user become the owner of its own content, and can control it. Instead of relying on CEO of large technology companies such as Twitter, Web3 allows us to create communities and have ownership over the Internet. Web3 produces decentralized autonomous organizations and redefine our use of online services.

Compared to current internet, Web3 adoption growth rate is impressive. Today, around 40% of South Asia has already adopted it, and 15% in the US. To make another comparison, the NFT trading volumes grow by 21000% in 2021, a way bigger growth than Web2’s one when Bezos launched Amazon.

Why do traditional companies struggle to adapt to decentralized web?

Companies need to change their marketing strategy in order to adapt to Web3. Decentralized blockchains, cryptocurrencies, NFT and metaverse are new game changers in the marketing field.

Companies need to change their marketing paradigm

Traditionally, companies have a short-term view on the return of a digital marketing campaign. In Web2, marketing efforts are all about reducing Customer Acquisition Cost (with the cost of targeted ads for instance) while maximizing Customer Lifetime Value (CLV).

In a Web3 paradigm, we shift to a user generated content model. Marketing is all about building a strong decentralized community that will use Web 3.0 to make content about the brand.

If traditional social media platforms are still used to discuss about Web 3.0, we will see in the near future new Web3 native social media platforms.

What should companies do to enter in web 3.0?

Start now

The common view between our panel specialists is that every company should start to create their web3 strategy today, because time will be needed to reap the benefits of it.

The best way to start, according to Sandy Carter, is to think deeply about its Web 3.0 identity, by showing to its community the desire to integrate web3.

Focus on what does the customer want

Web3 is not a magic solution and is useful only if it really helps customers. A company needs to have a very user-centric approach to provide services that are really useful to the next generation, and not only to be part of the decentralized internet race. So many products are built on a nonexistent customer demand!

Incentivize customers smartly

In Web 3.0, users are owners of their data. To gain access to this precious data, companies need to incentivized people correctly. It is the only way to build a real community where user generates content and help your brand to grow.

 


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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Web Summit 2022 wrap-up #1: FINTECH 2023: WHAT NEXT?

Welcome to our series of articles on the recent Web Summit 2022, a premier event in the tech industry. In this series, we will be highlighting some of the most exciting and interesting presentations, panels, and events that took place at the conference. From keynotes by industry leaders to breakout sessions covering the latest trends and developments in technology, there was no shortage of thought-provoking content at this year's conference. We hope you enjoy reading about the Web Summit 2022 as much as we enjoyed attending it!

FINTECH 2023: WHAT NEXT?

At the 2022 Web Summit that took place last November, in a talk led by the journalist Nick Huber, Carolyn Rodz (Founder at Hello Alice), Rodolphe Ardant (Co-founder & CEO at Spendesk) and Tegan Kline (Co-founder at Edge & Node) discussed the future of the fintech market in the incoming year.

2021 was the year of growth, what’s next for Fintech in 2023?

After a successful record growth in 2021, it seems that the fintech industry is facing tough times. But what is the reality of the fintech market, its challenges, and opportunities?

 If we look at the current market, fintechs were founded because the banks were incapable or did not want to take advantage of technology. According to Rodolphe Ardant, this is just the beginning of the fintech world: indeed, the public traded fintech is on average 12 years old while the legacy financial services in 90 years old. Moreover, Tegan Kline explains that there are a lot of opportunities in the fintech market, for example taking advantages of interest rates growing. We are just at the beginning of the disruption in the finance world.

 In the past 10 years, we saw many different business models emerge, and some business models will come up stronger after the crisis (such as B2B payment or banking software). The market should come back, and fintechs should ask themselves how to work with the major players in finance (especially banks and goverments) and not against them, while keeping focusing on individuals’ needs.

TRENDS OF FINTECH 2023: FREEDOM OF CHOICE

According to Carolyn Rodz, the reality of the market is that we all want the freedom of choice, and this is fintech is all about. It is hard to predict how the market will respond in 2023, but the valuations may come down within the fintech industry, the users will remain, which would leave a lot of opportunities to get into emerging businesses.

For Tegan Kline, there is a great opportunity within the NFT space within cryptos, and we could likely see a lot of fintech getting into that space. In addition, we would see the emergence of fintech using the metaverse, decentralizing and giving the power back to the users.

For Carolyn Rodz, the focus should be on anything that support open banking, community and human engagement (such as identity verification, data transferring, …).

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

A view on the Web3 ecosystem

Mandalore Partners shares its view on Web3 and blockchain dynamics in 2022, focusing on mapping decentralized applications. The geographical scope is mainly Europe, North America and Asia.

Economy of Web3

Mandalore holds that the industry of Web3 will transform all economic sectors on a global scale. As a component of Web3, blockchains have the potential to have a greater impact on how we interact with the internet on how many software applications are currently operating their backends. The way we produce and transmit value online is particularly relevant from an economic standpoint. With the chance to have more power and individuality than ever before, creators are in charge right now.

As it can be seen on the following graph, web3 was a subject of growing interest during the 2 last years.

Search Volume Web3 - Mandalore Partners

2023 is likely to see other countries moving to position themselves as Web3-friendly – often through the use of central bank digital currencies – such as India's forthcoming e-rupee and China's Digital Yuan. This dynamics is all the more important as it accompanies the development of artificial intelligence, cloud computing, and metaverse – all technologies which are closely related to new developments in Web3. This represents a very opportunity market for a venture capital firm. However for now, the relative cost of transactions is still prohibitive to many. Web3 is less likely to be utilized in less-wealthy, developing nations due to high transaction fees.

What is Web3 ? A decentralized web

Web3 is a decentralized, trustful, and private internet that makes use of blockchain technology. Web3 refers to the next generation of internet technology, which is based on a decentralized infrastructure. This means that no central authority controls or regulates the internet, and users have more control over their data and privacy: we talk about decentralized web. It has several key characteristics that differentiate it from the current internet:

Decentralized

The biggest difference between web3 and the current internet is that web3 is decentralized, whereas the current internet is centralized with still some static websites. This means that there is no central authority controlling or regulating web3, and users have more control over their data and privacy. It remplaces the ancient web by the ability to create open protocols and decentralized, community-run networks, combining the open infrastructure of web1 with the public participation of web2. One of the goals of the Web3 movement is to create a decentralized social networks.

Secure

One of the advantages of decentralization is that it makes the web3 more secure. Since there is no central server or database, it is much harder for hackers to access user data. Also, each user's data is stored on their own computer, so even if a hacker were to gain access to a database, they could only access the data of one person at a time.

Private

Another advantage of decentralization is that it makes the web3 more private. Since there is no central server or database, companies cannot track users' online activity. In addition, each user's data is stored on their own computer, so companies cannot access it without the user's permission.

Permissionless

Everyone has equal access to participate in Web3, and no one gets excluded.

Web3 and Blockchain

The Web3 is built on the blockchain which gives the precedent advantages. This technology is not only used for cryptocurrencies, it is also used to conclude contracts or to control the functioning of applications thanks to smart contracts.

As a reminder, it is a kind of registry that contains a list of all exchanges made between users. This register is decentralized - i.e. stored on the servers of its users - and very secure because it relies on a cryptographic system of validation by the users for each transaction. Hence the name "blockchain". It uses smart contracts that are algorithms that operates on the blockchain. You can find a definition of smart contracts on Binance Academy website: https://academy.binance.com/en/glossary/smart-contract.

In the case of decentralized web, this allows the creation of financial assets, in the form of tokens for example, to ensure the internal functioning of each service. The platforms is therefore operated, owned and improved by communities of users. The idea behind Web3 is that technologies like blockchain , cryptocurrencies, non-fungible tokens (NFTs), and decentralized autonomous organizations (DAOs) give us the tools we need to create online spaces that we truly own, and even to implement digital democracies.

Each user has his digital identity, creating a record on the blockchain of all their activities. And, for example, each time they post a message, they can earn a token for their contribution, giving them both a way to participate within the platform and a financial asset.

A Web3 Map

Venture Map of Web3 - Mandalore Partners

Venture Map of Web3

Here is a commentary about the different categories presented.

I. Infrastructure

Developer tools: Developer tools are pieces of decentralized blockchains software like protocols, Layer X solutions, APIs, and SDKs that make it easier for blockchains to communicate with one another and perform more robustly.

Data analytics: Startups in this category provides blockchain data and analytics solutions to their customers.

Security & Privacy: Startups in this category are developing security and privacy solutions on top of existing blockchains

Reg Tech: Companies that provides various regulatory and compliance solutions to the blockchain ecosystem in areas such as tax compliance and anti-money laundering

Entreprise: Startups working on blockchain-based solutions for healthcare institutions across several fields, including life sciences and clinical trials. Some companies offer blockchain-based supply chain solutions to address issues like agricultural traceability and help them with better vision. Some companies provide a range of blockchain technologies geared toward business use cases.

II. Fintech - Decentralized finance

Currencies: Currencies that run on different blockchains. Created largely with the intention of developing better currency for various use cases, these projects represent either a store of value, a medium of exchange, or a unit of account.

Payment: Startups that provide payment services and support cryptocurrency transactions by developing and running cryptocurrency exchanges or by creating cryptocurrency trading applications.

Insurance: Types of Company that provide insurance technology solutions on the promise of innovation. These projects protect against the vulnerabilities of smart contracts or price volatility by raising public funds to use as hedges.

Wallet services: Startups in this category are developing and operating
crypto wallets. It develops of digital asset security infrastructure helping crypto-native and financial institutions to create digital wallets.

III. NFTs

Most people have probably heard of NFTs, it is a transaction stored on the blockchain which corresponds to non fungible tokens, and therefore completely unique. The idea is to be able to use it as a certificate of authenticity associated with a digital or physical object. Each token is unique but obviously players can have ownership of tokens on different platforms. Among these projects, different types of tokens exist, such as governance tokens, equity tokens, security tokens, or utility tokens.

Gaming: NFT technology is being incorporated into video games by startups in this sector, opening up new business models like play-to-earn. The main contribution of the blockchain for users and players is the "play to earn": each player can play and indulge his passion by earning crypto-currencies. This model appeared with the birth of NFT, these certificates that allow to attest the authenticity of a digital object and therefore to own them, then to resell them. The decentralization brought by the blockchain (no central regulating entity) causes a potential paradigm shift: players no longer pay a license or subscription to play, but invest in the game to obtain tokens and develop, and then earn money from these benefits. Purchased NFTs bring decision-making power, which can take many forms and is independent of the publisher, and bring a gain.

Marketplace: Types of company that are developing and operating exchanges meant to help mint and trade NFTs on different platforms, for very various way of use (art, music,...)

Community: Examples of social media platforms designed for team collaboration, program management and member tracking. Interact with fans on a whole new level through easy to access channels where they can post commentary, fan art,...

Metaverse: The metaverse (contraction of "meta" and "universe", i.e. meta-universe) is a network of always-on virtual environments in which many people can interact with each other and with these digital objects while operating virtual representations - or avatars - of themselves. Corporations in this category are developing NFT experiences
related to the evolving metaverse.

Please find below the different maps on the web3 market that helped us build ours:

Web3 market map from TechCrunch

Tech Crunch Web3 Map

TechCrunch Web3 Map

Web3 market map from Coinbase

Coinbase Web3 Map

Coinbase Web3 Map

Web3 market map from Crunchbase

Crunchbase Web3 Map

Crunchbase Web3 Map

Web3 market map from SPEEDINVEST

Speedinvest Web3 Map

Speedinvest Web3 Map

You can find more information on our commitment to Web3 activities on our website: https://www.mandalorepartners.com/web3surance

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Minh Q. Tran, minh@mandalorepartners.com

Insurance Trends in Asia: A Bright Future For Insurtechs? #VC

Insurance in Asia has extremely high growth potential…

Insurtech and insurance in general has extremely high growth prospects in the region, much more so than in other more mature markets like Europe. 

Over 40% of the middle class population in Southeast Asia is uninsured: the scope of penetration for digitally charged insurance businesses through technology mediums like smartphones is huge. As standards of living rise and health concerns (for example linked to the pandemic) remain a preponderant issue, we expect demand for insurance products to increase. Penetration rates for Asia-Pacific stood at 3.8% for life insurance and 2.1% for non-life insurance in 2018, considerably lower than in the UK and the US that reported rates of over 10%. Insurance company Swiss Re estimates that by 2029, 42% of gross insurance premiums would originate from Asia-Pacific, with China accounting for 20% of this. Asian consumers are increasingly looking at insurance not just as a protection but also as an investment option.

This is likely to lead to significant revenue growth for actors in this industry, as shown above by the projection of the evolution of premiums in the coming years. 

….providing a unique opportunity for the development of insurtechs…

According to McKinsey, insurance companies in Asia are therefore very aggressive in terms of growth prospects, and insurtech can be a key way to rapidly reach under-served consumers.

The key point is that while there is a very large potential for growth, it may not be best served by traditional insurers. As shown above, customers now prefer digital solutions.  This is where insurtechs can play a major role. 

Indeed, VC funding in the sector has reached large levels in recent years. Venture capital has also recognized the potential profits to be made from digitally disrupting insurance. According to a paper by Bain,  in the past five years, venture capital firms have invested about $3.8 billion in Asia-Pacific insurtechs, including online sites that sell directly to the public, online brokers and advisers, and aggregators or digital marketplaces.

According to the report, in fast-growing markets such as mainland China, India and Indonesia, insurtechs can “leapfrog” incumbents and gain market share. Digital marketplaces, which allow customers to easily compare and select policies from competing carriers, may be able to conquer a significant share of the insurance profit pool. In major markets around the world, a majority of retail insurance customers—especially young, digitally active ones—are open to switching to another provider, including companies from outside the industry, such as retailers, automakers or tech firms, according to Bain & Company’s fourth global survey of more than 174,000 customers in 18 countries (“Customer Behavior and Loyalty in Insurance: Global Edition 2018”). Asia-Pacific insurance consumers are very receptive to new ideas and new players. In Thailand, Indonesia, mainland China and Malaysia, for example, more than 85% are open to buying from new entrants, according to Bain’s survey.

…which for now remain concentrated in mainland China, Hong Kong and other East Asian countries. However a key trend for coming years will be the emergence of new markets

Banks in financial hubs of SouthAsia, Singapore, and Hong Kong have already received significant investments in Insurtech: For example, DBS bank from Manulife of 1.2 Billion dollars, Citibank from AIA group 800 Million dollars and Standard Charted from Prudential 1.25 Billion dollars.

Singapore and Hongkong are providing a wide range of development and growth options like incubators, insurance labs and more for startups in the insurtech sector.

Asian Insurtechs startups and CVC

Examples of insurtech startups from around the region

As shown above, a number of high potential ventures have developed around the region. For instance, China is also seeking to build up big online platforms to provide various insurance options personal, medical, auto online. Malaysia has already started reaping the benefits of such platforms by slowly reducing the need for live agents.

Nonetheless, other markets are also seeing the development of insurtechs. For example, insurtech funding in India has increased from only 11 million USD in 2016 to 287 million in 2020, with startups such as Turtlemint which raised 30 million in late 2020. 

Insurtech can help the sector remove obstacles to growth…

According to McKinsey, Asian insurers currently tend to suffer from three main weaknesses: 

Sales force professionalization. The entire US insurance industry, as one example, has a few hundred thousand agents. Agency forces in Asia are significantly larger—China alone has roughly eight million insurance agents. However, the level of professionalization in Asia lags behind the developed world. Part-time and poorly trained agents are the norm in much of Asia. As customers continue to grow more sophisticated, Asian carriers will have to upgrade their agency forces. They can learn much from the West in terms of recruiting, capability building, and ongoing performance- and compliance-management. Western carriers are now helping agents migrate from product sellers to holistic advisors which provides a blueprint for Asia.

Analytics-driven decision making. The West is increasingly applying data and analytics in all elements of the business to improve the quality and consistency of decision making. In some cases, this has progressed to rely extensively on third-party data. In Asia, the use of data and analytics is less mature. Carriers need to invest in their internal data assets (i.e., capturing and storing more useful data), external third-party data integration, advanced analytics capabilities, and “last mile” adoption of analytics solutions. There is tremendous opportunity for carriers in all elements of the value chain, including pricing and underwriting, sales force effectiveness, customer servicing, and claims. Given the distributed nature of insurance operations in Asia and the talent gap, this is an even bigger opportunity.

Operational discipline and efficiency. Asian carriers can learn from the operational discipline of insurers in developed markets. Faced with the prospect of slower growth, Western insurers have long focused on improving efficiency through more optimized operations. Asian executives have underinvested in operational discipline and efficiency. It is not uncommon to find dozens of branches or field offices with widely varying operating practices. This increases costs, delivers suboptimal customer experience, and introduces significant compliance risk. Asian carriers will have to focus more time and investment on these issues in the near future. They can benefit from the new toolbox that has emerged which combines digital, analytics, robotics, and NLP to re-invent customer and back office journeys.

… and artificial intelligence is a key driver of change

The advancement of Artificial Intelligence (A.I) allows for much faster understanding of this data. This empowers intermediaries and underwriters to engage clients knowledgeable with data driven policy advice in real time.

Customers want to connect with insurers from virtually anywhere and at any time. The employment of AI processing will soon permeate almost every facet of the insurance business. For example, the insurer QBE Asia has “started seeing benefits from integrated AI systems that streamline and automate our claims workflow and reduce costs by consolidating the underwriting processes on a centralized platform”. They also deploy Robotic Process Automation to save significant costs on repetitive non-value adding tasks and have started to actively integrate connected devices (Internet of Things, IoT) into their insurance processes.

Finally, public authorities are likely to modify and adapt regulations in reaction to the development of digital insurance and insurtechs

According to Bain, “digital disruption is getting a push from regulators. In Singapore, Hong Kong and, more recently, Indonesia, authorities are actively promoting digital innovation and have established government funded incubators, known locally as sandboxes, to encourage insurers to experiment with new technologies”. Singapore and Hong Kong are emerging as hubs for telematics and insurtechs, and consumer use of digital channels in those markets is growing rapidly. This means new regulations are likely to be put in place, and insurtechs should prepare for this risk.


Le Corporate Venture Capital dans la bancassurance #VC

La bancassurance est parmi les secteurs les plus actifs dans le CVC au niveau mondial…

Alors que le Corporate Venture Capital (CVC) est en plein développement à l’échelle mondiale, comme indiqué par le dernier rapport CB Insights sur le sujet, le secteur de la bancassurance se confirme comme une des références, dans le monde comme en France.

En effet, si on examine les principaux investisseurs CVC dans le monde, on remarque la présence de nombreux acteurs des industries financières, comme Goldman Sachs et Fidelity, tandis que des entreprises étrangères dans ce secteur, comme SoftBank et Alibaba, investissent des montants considérables dans les services financiers.

…. et impliquant principalement des investissement en fintech ou insurtech, tout en s'intéressant également à des secteurs non financiers

Les fintechs et autres startups liées à la finance restent une priorité pour la plus grande partie des banques. Comme l'indique le graphique ci-dessous, les principales institutions financières américaines ont grandement augmenté le nombre d'investissements dans des start up dans les innovations financières. Néanmoins, des organisations financières comme Goldman Sachs ou des AM comme Fidelity n'hésitent pas à investir dans des startups diverses, allant de la santé aux médias. Par exemple, en 2020 Citi Ventures a mis en place un fonds d'investissement de 150 millions de dollars dédié à l'impact investing.

Cela est également visible en France, avec une transition graduelle vers des portefeuilles de plus en plus généralistes, même si la stratégie pour la plupart des acteurs semble toujours clairement ancrée sur leurs métiers historiques. Par exemple, au sein du portfolio de SG Ventures (l’entité d’investissement en capital-risque de la Société Générale), toutes les startups sont liées soit à l’assurance, soit à la banque soit à la mobilité, qui est l’une des activités de la Société Générale à travers sa filiale ALD.

En France également, les entreprises de services financiers sont les moteurs du CVC, et s’organisent selon deux modalités principales

Les acteurs de la banque et de l’assurance sont parmi les plus actifs de l'écosystème CVC en France, et représentent une proportion importante des investissements corporate dans des startups innovantes. Leurs objectifs sont à la fois stratégiques, mais aussi financiers, et leurs investissements, initialement centrés uniquement sur leur cœur de métier, ont tendance à se diversifier de plus en plus.

Les sociétés du secteur de l'assurance sont les acteurs les plus prolifiques du paysage CVC hexagonal. De même, les banques françaises sont relativement actives dans le secteur du corporate venture capital. Certaines d'entre elles sont d'ailleurs parmi les principaux investisseurs en France. Par exemple, en 2017 le Crédit Agricole était troisième, à égalité avec Partech, un des principaux fonds de venture capital en Europe. Certaines banques ont été particulièrement précoces et pro-actives dans leur stratégie de financement de l'innovation, et il existe une hétérogénéité importante dans les montants investis et la diversité des portefeuilles.

Investissements réalisés par différents groupes bancaires français (avant 2017)


Le positionnement unique de Mandalore Partners: