IA

BUILD Conférence 2025 : Les grandes orientations de l'IA pour la prochaine décennie

Le 4 novembre 2025, on a eu l’occasion d’assister à la conférence BUILD, sponsorisée par Snowflake et intitulée « Une conversation lumineuse : le plan directeur de l’IA pour la prochaine décennie ». 

Les intervenants Andrew Ng (fondateur de DeepLearning.AI), Sridhar Ramaswamy (PDG de Snowflake) et Swami Sivasubramanian (vice-président en charge de l’IA agentique chez Amazon Web Services) ont partagé leurs points de vue sur les tendances à venir concernant l’adoption de l’IA par les entreprises, l’évolution que cette technologie pourrait provoquer dans les modèles organisationnels, et la manière dont les professionnels du secteur devront s’adapter à ces transformations.

Un secteur qui avance à grande vitesse 

Ils ont commencé par évoquer le paysage actuel de l’IA et le rythme rapide du développement dans l’ensemble de l’industrie, les grandes entreprises présentant de nouvelles capacités chaque trimestre. 

Malgré la spécialisation croissante des modèles (assistants de programmation, générateurs d’images, etc.), ils ont souligné que ChatGPT devrait rester le principal point de référence pour une large partie des utilisateurs, non seulement en raison de ses performances techniques, mais aussi de la forte association de sa marque avec le concept même d’intelligence artificielle.

L’API comme pierre angulaire des modèles économiques de l’IA

En abordant ce qui fait la réussite d’un modèle économique lié à l’IA, les intervenants ont convenu que le modèle le plus efficace à ce jour est celui qui propose la meilleure API, c’est-à-dire celle qui permet aux entreprises de réduire leurs coûts (notamment en matière de développement produit) tout en améliorant leurs marges et en générant de nouveaux revenus. Ils ont toutefois insisté sur le fait qu’un modèle techniquement supérieur ne crée pas de valeur sans une base commerciale solide. 

Swami Sivasubramanian a résumé cela en une phrase : « Le meilleur modèle, c’est votre modèle économique. » En d’autres termes, une excellente architecture compte peu sans un produit ou un service soit capable d’attirer et de fidéliser réellement les clients.

L’essor de l’IA agentique et la transition vers la tarification à la consommation

Lors de la conférence, il a été également souligné l’importance croissante de modèles économiques robustes alors que l’industrie évolue vers des systèmes d’IA plus agentiques. 

Ces systèmes, qui fonctionnent avec moins d’intervention humaine directe, pourraient entraîner une baisse des coûts de mise en œuvre. Cette évolution devrait probablement favoriser un passage d’une tarification par abonnement (par utilisateur) à une tarification davantage fondée sur la consommation, plus proche des modèles cloud, où les utilisateurs paient pour le travail réellement effectué plutôt que pour une licence.

À ce sujet, les intervenants se sont montrés optimistes quant à la montée de l’IA agentique, notant que ces outils sont nés du besoin des développeurs eux-mêmes de disposer de flux de travail plus efficaces. 

Le principal défi réside cependant dans la gestion des coûts de calcul. Chaque avancée des modèles d’IA tend à accroître la demande en puissance de traitement. Pour y faire face, des entreprises comme OpenAI développent des systèmes d’acheminement intelligents qui attribuent chaque tâche au modèle le plus adapté, réduisant ainsi les coûts et optimisant les performances.

Product-market fit : la priorité absolue

Le consensus était que l’avenir de l’IA reste ouvert, mais que l’objectif principal doit demeurer la recherche d’un véritable product-market fit. Les entreprises adoptant ou développant l’IA doivent privilégier la valeur utilisateur plutôt que la nouveauté, car les clients n’adopteront ces produits que s’ils fournissent des avantages tangibles surpassant leurs coûts. Comprendre le consommateur reste donc essentiel.

Ce que cela implique pour les développeurs

Pour les développeurs, les intervenants ont rappelé que, même si tout le monde devrait apprendre à coder, la demande pour des connaissances fondamentales en informatique n’a pas diminué. On aura toujours besoin de personnes maîtrisant les compilateurs, l’optimisation de la mémoire et l’efficacité algorithmique. L’IA a automatisé une grande partie de la programmation de haut niveau, mais une solide compréhension des bases, ainsi qu’une aptitude pour les mathématiques et les sciences, reste indispensable.

Et pour les équipes business ?

D’un point de vue commercial, bien que les modèles deviennent des outils précieux pour évaluer et concevoir des produits, la capacité humaine à interpréter les marchés — notamment les facteurs émotionnels et contextuels qui influencent les décisions — restera cruciale. Les professionnels passeront probablement moins de temps à coder et davantage à résoudre des problèmes concrets et à collaborer étroitement avec les utilisateurs.

Conclusion

En conclusion, la conférence BUILD a offert une perspective précieuse sur l’évolution du paysage de l’IA à l’intersection de la technologie, de la stratégie commerciale et de la créativité humaine. Les intervenants ont clairement affirmé que la réussite de la prochaine décennie dépendra non seulement de la création de modèles avancés, mais aussi de l’élaboration de modèles économiques résilients apportant une réelle valeur aux clients. 

À mesure que l’IA deviendra plus agentique, les professionnels devront se concentrer sur une mise en œuvre responsable, l’optimisation des coûts et la compréhension des besoins des utilisateurs. En fin de compte, les organisations qui prospéreront seront celles qui conjugueront innovation, connaissance approfondie du marché et sensibilité humaine.

At Paris' AI RAISE Summit, Europe’s Place in Global Tech Took Center Stage

A dominant theme echoed throughout the AI RAISE Summit in Paris:
Europe’s evolving role in artificial intelligence and the broader technology ecosystem.

Some of the most anticipated sessions came from global tech investment firm GP Bullhound, and the panel "Investment in AI: Who Gets Funded and Why"

Together, they tackled pressing questions shaping Europe’s position in the global tech race: Where does the continent stand? What trends are accelerating its innovation? And which European startups are on track to become the next unicorns?

Let’s take a closer look at the findings: 

1. European Tech Shows Signs of Resilience

Even amid global uncertainty and a post-bull-market cooldown, Europe’s tech sector remains robust.

  • €15 billion per quarter: That’s the average level of funding Europe’s tech ecosystem has attracted consistently over the last two years.

  • This marks a +50% increase compared to pre-2020 levels, a sign that investor confidence remains strong and that innovation continues to attract capital

  • Crucially, this funding isn’t just sustaining existing operations. Companies are actively raising capital to fuel new growth, particularly in AI and cybersecurity.

Across both the GP Bullhound session and the broader summit, there was a shared sentiment: Europe’s AI and tech ecosystem still has significant room to grow — and the foundations are already being laid.

2. A Maturing Ecosystem with Unicorn Momentum

Perhaps the most striking data point: Europe is still minting unicorns at pace.

  • 17 new unicorns have emerged in the past year alone, across 10 different countries.

  • The hot sectors? Primarily AI and cybersecurity, two of the most strategically relevant verticals in today’s innovation economy.

  • Total collective value: €1.4 trillion, representing a 3x increase in the past five years.

  • And since 2015, the number of unicorns has grown 11-fold.

These numbers signal a clear shift: Europe’s startup ecosystem isn’t just growing, it’s maturing, with global-scale ambitions and long-term staying power.

Tech for Longevity 2024: Innovating for a Healthier, Longer Life

On November 20, 2024, Station F in Paris will host the first edition of Tech for Longevity, a pioneering event dedicated to enhancing both the duration and quality of life through technology. With over 1,000 attendees expected, more than 40 speakers, and 40 booths, this event will bring together experts, startups, and leaders to explore the latest advancements in health technology and longevity.

A Platform for Innovation in Longevity

Tech for Longevity is driven by the belief that technology holds the potential not only to extend life but to enrich it. With the rising prevalence of chronic diseases in an aging population, this event provides a unique platform to discuss groundbreaking research in epigenetics and health tech. Attendees will discover how new technologies empower people to take control of their health, focus on prevention, and even rejuvenate their bodies.

Tracks and Discussions

Key event tracks will dive into the ethical and societal aspects of life extension, addressing issues like equitable access and redefining the aging experience. This collaborative space is dedicated to raising awareness, fostering innovation, and making the goal of living healthier, longer lives accessible to all.

More information here : https://www.techforlongevity.org/en

Ramify lève 11 millions d’euros pour digitaliser la gestion de patrimoine

La plateforme de gestion de patrimoine et de conseil financier vient de réaliser un nouveau tour de table pour se déployer sur le marché français. Les objectifs : continuer à étoffer son offre et ses services, en misant notamment sur l’IA, mais aussi améliorer sa notoriété.

Adresser les personnes qui investissent de 100 000 à 5 millions d’euros, en accompagnant également celles qui commencent par placer 1000 euros. C’est l’ambition de Ramify, qui se veut être une « alternative aux banques privées. » La startup née en 2021 offre une solution de gestion de patrimoine alliant digitalisation et conseil. « Nous proposons la gamme de produits la plus large possible, allant de l’assurance vie aux investissements dans l’art en passant par les produits plus classiques comme les livrets d’épargne, détaille Olivier Herbout, le cofondateur, qui peut également proposer des investissements en private equity et en immobilier ou d’autres placements alternatifs tels que le crowdfunding ou les produits structurés. « Nos conseillers sont experts en gestion de patrimoine, ils proposent des produits spécifiques à chacun de nos clients », poursuit le dirigeant qui emploie également des chercheurs en finance quantitative ou des développeurs et compte 11 salariés.

Digitaliser le plus de tâches possible

Car ce qui différencie vraiment Ramify des banques privées, c’est la tech. « Nous apportons beaucoup de plus value sur la digitalisation. Dans le système financier classique, les clients sont souvent contraints de se déplacer pour signer un bulletin de souscription. L’idée est de digitaliser le plus de tâches possible tout en conservant l’aspect humain pour le conseil. Quand on investit 500 000 euros, on ne veut pas avoir affaire uniquement à un ordinateur », souligne Olivier Herbout.

Pour la startup, l’autre avantage est de proposer différents produits et différents fonds d’investissement. « Nous ne détenons pas nos propres fonds, nous pouvons donc proposer à nos clients d’investir dans ce qui nous semble être le plus approprié », poursuit le dirigeant qui rémunère sa startup en percevant une partie des frais de gestion.

Des encours sous gestion multipliés par 20

Ramify, qui a connu ces derniers mois une croissance exponentielle avec des encours sous gestion multipliés par 20 en 18 mois, veut désormais poursuivre son développement. Après avoir levé 3,5 millions d’euros en seed, la startup vient d’annoncer une série A de 11 millions d’euros auprès d’un consortium d’investisseurs mené par 13books, qui comprend également Fidelity International Strategic Ventures (FISV) et ses investisseurs historiques.

« Le premier objectif de ce tour de table est de proposer davantage de produits et de les démocratiser. Certains investissements sont accessibles via des montants minimums. Nous souhaitons trouver des acteurs qui abaissent ces niveaux là et avoir davantage de véhicules d’investissements pour y accéder », précise Olivier Herbout, pour qui l’ambition est également de digitaliser les investissements qui ne le sont pas encore. Avec cette levée de fonds, Ramify veut aussi améliorer sa notoriété en investissant davantage dans le marketing.

Miser doublement sur la France

Pour atteindre ces ambitions, la startup envisage de recruter 8 à 10 personnes. « Nous voulons créer de nouveaux outils, des simulateurs simples pour les investisseurs par exemple, en continuant à miser sur l’IA. Et pour cela, nous avons besoin d’étoffer notre équipe tech », indique le dirigeant. Dans le même temps, Ramify envisage également d’augmenter son pôle de conseillers.

Aujourd’hui, la startup se concentre sur le marché français. « C’est un marché encore trop peu digitalisé, qui se consolide. Notre offre y est pertinente. L’objectif est donc de miser doublement sur la France. » La startup envisage à terme de se déployer à l’international. Mais cette expansion fera plutôt l’objet d’une série B et n’est pour le moment pas d’actualité.